VIDEO. Cinq raffineries sur huit à l'arrêt ou en cours d'arrêt, estime la CGT
GREVE•Ces cinq raffineries sont en grève, arrêtées ou en cours d'arrêt, a précisé Emmanuel Lépine, responsable de la branche pétrole à la CGT...Clémence Apetogbor
Le mouvement contre la loi El Khomri se durcit encore un peu plus. La CGT du pétrole a appelé ce lundi sur France Info « à ce que les raffineries arrêtent leurs installations de produits pétroliers », par l’intermédiaire d’Emmanuel Lépine, responsable de la branche pétrole au syndicat.
« En quelque sorte, on coupe la source », a-t-il résumé. Les blocages de dépôts ou de raffineries, qu’ils soient totaux ou partiels, ont provoqué des situations de pénurie, surtout dans le sud-ouest de la France. « Le but n’est pas de créer la pénurie, le but, c’est d’obtenir le retrait de la loi Travail », a toutefois souligné Emmanuel Lépine.
Les blocages ne sont pas l’objectif
Les « cinq raffineries Total (Gonfreville-l’Orcher, Donges, Grandpuits, Feyzin et Provence-la-Mède) ainsi que la raffinerie Petroineos de Lavéra à Martigues », sont soit « à l’arrêt, soit en phase d’arrêt » a énuméré Emmanuel Lépine. « C’est comme un équipage de bateau, quand sur 10 équipiers, vous en avez 5 qui refusent de travailler, le bateau ne peut pas avancer et s’arrête. Une raffinerie c’est la même chose ».
« Seules deux raffineries Esso continuent de marcher : celle de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et celle de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) », a ajouté Emmanuel Lépine.
« Nous ne demandons pas quelque chose pour la profession pétrole pour l’instant. Ce que nous demandons, c’est que les salariés de l’ensemble des secteurs économiques puissent venir nous rejoindre dans la grève parce que ce ne sont pas les raffineurs seuls qui vont obtenir le retrait de la loi Travail. Il faut que les grèves s’étendent » a ajouté le responsable syndical.
Ce dernier a précisé que les blocages n’étaient pas l’objectif. « Le blocage c’est la conséquence de l’entêtement du gouvernement à ne pas répondre à ce que demandent les gens. On est face à un gouvernement particulièrement » radicalisé «. Le gouvernement n’a pas entendu les partenaires sociaux en mars, il a refusé d’entendre les députés en utilisant le 49.3, il a refusé d’entendre les manifestants et aujourd’hui il refuse d’entendre les grévistes ».