REPORTAGEA Paris, les opposants à la loi Travail font front face au 49-3

Loi Travail: A Paris, les manifestants font front face au 49-3

REPORTAGESelon la préfecture de police de Paris, les cortèges contre le projet de loi Travail ont rassemblé 12.000 personnes ce jeudi 12 mai dans la capitale…
Hélène Sergent

Hélène Sergent

C’est fait. Après le (faux) suspens, mercredi, autour du dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement portée par la gauche et l’examen, ce jeudi, de celle portée par la droite, le projet de loi Travail a été finalement adopté en fin d’après-midi grâce au recours à l’article 49-3 de la Constitution. Un peu plus de deux mois après la première manifestation contre le texte, les organisations syndicales, mouvements lycéens et étudiants se sont une nouvelle fois retrouvés dans les rues de Paris pour dénoncer ce que tous, qualifient de « déni de démocratie ».

Pas de résignation

Après les défilés émaillés à plusieurs reprises par des violences et des débordements, les autorités ont cette fois fait le choix de placer CRS et gendarmes en tête des cortèges. « On se retrouve nassés par les forces de l’ordre, le symbole est moche », soupire Léa, une étudiante de 22 ans. Un dispositif de sécurité qui n’a pas empêché jets de projectiles, fumigènes et gaz lacrymogènes.

Pas de quoi effrayer Andie, éducatrice de jeunes enfants depuis 27 ans, qui déambule sous une pancarte directement adressée à François Hollande : « Je n’ai pas pu participer aux précédents mouvements mais là, le coup du 49-3 m'a tout bonnement dégoûtée ». Alors qu’à quelques mètres des Invalides, le Premier ministre défendait le projet de loi devant les députés, la manifestante prévenait : « Si le projet passe, on saura réagir dans les urnes. Et on continuera à manifester, je refuse la résignation ».

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Une « intimidation sociale »

Sur les pancartes, dans les slogans, le recours au 49-3, annoncé mardi par Manuel Valls après des semaines de tergiversation, a marqué les esprits. « Ils musellent les représentants du peuple, Hollande et Valls sont responsables de foutre le bordel dans le pays ! », s’insurge Thomas, ingénieur âgé de 37 ans.

Coincés place Vauban (7e arrondissement) pour éviter tout cortège à proximité de l’Assemblée nationale lors du vote de la motion de censure, une poignée de manifestants, mobilisés par le collectif #NuitDebout via Facebook, sont finalement parvenus à rejoindre les abords du Parlement. Parmi eux, Elise, salariée : « On ne partira pas, même si cela signifie être immobilisés par les CRS… Il faut que le gouvernement comprenne qu’une politique qui prend le peuple pour des imbéciles ne marche jamais ».

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