Terrorisme: La secrétaire d’Etat Juliette Méadel va ouvrir une permanence, tous les jeudis, pour les victimes
EXCLUSIF•La secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes estime que ce contact direct est indispensable pour aider les victimes du terrorisme…Vincent Vanthighem
Sauf impératif, la secrétaire d’Etat a prévu de tenir elle-même le bureau de permanence. Juliette Méadel, secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes annonce, ce vendredi à 20 Minutes, l’ouverture d’une permanence au sein de son ministère afin de venir en aide aux victimes du terrorisme.
« Chaque jeudi matin, je mettrai en place des permanences pour recevoir les victimes qui en font la demande, indique-t-elle. Ce contact direct entre les victimes et l’Etat est indispensable pour construire une vraie politique publique d’aide aux victimes. »
Une mission d’évaluation du Fonds de garantie
Six mois après les tragiques événements du 13 novembre et trois mois après sa nomination, la secrétaire d’Etat semble avoir entendu la douleur des victimes des attentats de 2015 bien souvent engluées dans les procédures administratives douloureuses.
Estimant que « le processus d’indemnisation ne doit pas être vécu comme une épreuve supplémentaire », la secrétaire d’Etat annonce qu’une mission d’évaluation du Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) est actuellement en cours. « Ses conclusions seront rendues avant l’été », indique Juliette Méadel.
Une grille d’évaluation pour chaque préjudice
Alors que l’indemnisation des victimes du 13 novembre pourrait atteindre 350 millions d’euros, selon les derniers chiffres du gouvernement, Juliette Méadel précise aussi que « la nomenclature des préjudices et un référentiel des indemnisations seront bientôt connus de tous ». Autrement dit, le ministère envisage de publier une grille établissant le montant de l’indemnisation dû en fonction de chaque préjudice subi.
Une façon de prévoir aussi l’avenir. « Nous devons envisager tous les scénarios, notamment celui d’un nouvel attentat d’ampleur, tel que celui que nous avons connu le 13 novembre, confie encore la secrétaire d'Etat. Les victimes doivent être assurées que, en toutes circonstances, l’Etat sera toujours garant de leur indemnisation ».