Une « fondation pour la mémoire de l’esclavage, de la traite et des abolitions » va voir le jour « avant la fin de l’année », a déclaré ce mardi François Hollande.
Le président de la République s’est exprimé à l’occasion de la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage qui coïncide cette année avec les 15 ans de la loi Taubira, qui reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme des crimes contre l’Humanité.
Cette fondation « sera une source de promotion des valeurs de liberté, d’égalité, de tolérance » et « diffusera la connaissance de l’esclavage, de la traite mais aussi tout le combat des abolitionnistes », a-t-il ajouté, en précisant qu’elle réfléchirait aussi « à l’édification d’un mémorial aux esclaves et d’un lieu muséographique ».
Un musée réclamé par les associations
Plusieurs associations antiracistes avaient appelé lundi de leurs voeux la création d’un « musée de l’esclavage » en France.
« Ce 10 mai 2016, le chef de l’Etat a l’occasion de faire preuve de la hauteur de vue qui fait souvent défaut aux responsables politiques français lorsque le passé douloureux est évoqué », en annonçant « l’ouverture d’un musée de l’esclavage dans l’Hexagone », soulignent SOS Racisme et le Cran (Conseil représentatif des associations noires de France) dans un communiqué.
Rappelant que la loi Taubira reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme des crimes contre l’Humanité a été votée il y a quinze ans, le communiqué souligne que « plusieurs organisations comme SOS Racisme, le Cran, la Licra et le Crif » (Conseil représentatif des institutions juives de France) ont demandé au gouvernement l’ouverture d’un tel musée dans l’Hexagone et qu’elles « attendent la réponse ou la non-réponse qui sera livrée le 10 mai ».