Le régime de l’isolement en question, quelques heures après le transfert de Salah Abdeslam en France. Le Figaro révèle qu’un autre djihadiste, Sid Ahmed Ghlam, meurtrier présumé d’Aurélie Châtelain, a pu tranquillement téléphoner depuis la prison de Fresnes pendant les premiers mois de sa détention.

Celui qui est soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat contre une église à Villejuif a même pu passer des milliers de coups de fil depuis sa cellule d’isolement, entre juillet et novembre 2015, selon le quotidien. Ces appels auraient cessé brusquement le 13 novembre, jour des attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.

«Plusieurs noms impliqués dans les attentats du 13 novembre»

C’est le 20 novembre dernier, rapporte le Figaro, qu’une première puce téléphonique aurait été découverte dans la cellule de Sid Ahmed Ghlam lors d’une fouille. Une seconde puce aurait également été retrouvée, ainsi que des documents sur papier «retraçant des organigrammes et les pedigrees d’individus partis pour la Syrie», et «plusieurs noms impliqués dans les attentats du 13 novembre».

TF1 affirme que cette ligne téléphonique était écoutée par la DGSI et que pendant six mois, les conversations de l'islamiste radical avec ses contacts ont été soigneusement écoutées. L'administration pénitentiaire, toujours d'après la chaîne, avait pour consigne de ne pas saisir cette puce, ce qu'elle a démenti auprès de lTF1.

Sid Ahmed Ghlam, âgé de 24 ans, affirme avoir été missionné depuis les zones turco-syriennes pour commettre un attentat après deux voyages en Turquie, fin 2014 et début 2015, mais il nie le meurtre d’Aurélie Châtelain et a multiplié les versions auprès des enquêteurs.