Le gouvernement propose 16 mesures pour «moderniser» la vie des étudiants
SIMPLIFICATION•Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche mise sur le numérique pour simplifier la vie étudiante...Clémence Apetogbor
Le gouvernement veut simplifier et moderniser la vie des acteurs de l’enseignement supérieur, et en premier lieu celle des étudiants.
Ce jeudi, Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, présente pas moins de 50 mesures, dont 16 dédiées aux étudiants.
Ces mesures s’inscrivent dans la continuité du plan national de vie étudiante, présenté par François Hollande en octobre 2015.
Mieux s’informer pour éviter l’échec
Certaines mesures s’adressent aux futurs étudiants que sont les lycéens. Ces derniers pourront connaître les taux de réussite et les débouchés des filières choisies sur la plateforme APB (admission postbac).
Les néo-bacheliers ne pourront d’ailleurs d’ici peu valider leurs choix d’orientation que s’ils se sont bien informés sur ces derniers.
Cette mesure entend lutter contre l’échec en licence. En 2010-2011, seuls 28 % des étudiants avaient obtenu une licence en trois ans après une première inscription, rappelle Le Monde.
Nouvelle plateforme et diplômes en ligne
Au programme, la refonte du site etudiant.gouv.fr, transformée en plateforme de référence qui regroupera le dépôt du dossier social étudiant (DSE, bourses et logements). Un « simulateur intelligent » permettra de voir à quels droits les étudiants peuvent prétendre (aides au logement, accès à une couverture maladie universelle…).
Le diplôme en ligne, depuis longtemps annoncé, devrait également voir le jour dès la rentrée prochaine. Les BTS seront les premiers à l’expérimenter puis les licences professionnelles en 2017, avant une généralisation progressive. Mieux encore, « un outil permettra in fine de générer un lien que les étudiants pourront mettre sur leur CV », ajoute la rue Descartes.
Les organisations syndicales frileuses
Cette mesure aura également pour but d’empêcher les fraudes aux cv tronqués, sur lesquels figurent des diplômes non obtenus, « en augmentation croissante » précise le ministère.
Mais les organisations syndicales préviennent d’ores et déjà qu'« il ne faudrait pas que ce plan remplace une vraie réforme sur les masters, sur la question des rattrapages et du contrôle continu et sur les moyens qui seront donnés aux universités qui ont la responsabilité de former de plus en plus d’étudiants à chaque rentrée », estime Alexandre Leroy, président de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), cité par Le Monde.
De son côté, l’UNEF, a un avis bien plus tranché. L’organisation juge que le plan d’action du gouvernement « ne révolutionne pas la vie des étudiants ».