TERRORISMEAttentats de novembre: Les moyens manquaient pour suivre les Abdeslam

Attentats de novembre: Il y a un an, la Belgique classait «sans suite» le dossier des frères Abdeslam

TERRORISMELes deux hommes ont pourtant été auditionnés par la police début 2015 car ils étaient soupçonnés de vouloir se rendre en Syrie...
Clémence Apetogbor

Clémence Apetogbor

Comment Brahim et Salah Abdeslam ont-ils pu échapper à la surveillance des autorités belges ? C’est la question à laquelle répond le second rapport intermédiaire du Comité P dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13 novembre, rendu public ce mardi.

Et ce rapport, dont le journal belge Le Soir a pris connaissance, pointe une série de « manquements » qui ont permis aux deux frères d’échapper à la surveillance dont ils auraient dû faire l’objet.

Affaire classée

On apprend dans ce rapport que les deux hommes ont été auditionnés par la police début 2015 car ils étaient soupçonnés de vouloir se rendre en Syrie. Ils repartent finalement libres, sans être inculpés.

Le parquet demande alors à l’unité antiterroriste de la police fédérale d’enquêteur sur les échanges téléphoniques et les courriels des deux frères. La section antiterroriste manque de moyens mais classe l’affaire parmi les dossiers urgents, dits « rouge ».

La police fédérale, en sous-effectif également, ne peut venir en aide à ses collègues de l’antiterrorisme. Le 21 avril 2015, le dossier Abdeslam est finalement classé sans suite. Soit 7 mois avant les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris.