Attentats de Bruxelles: Le kamikaze Laachraoui était le geôlier d'ex-otages français en Syrie
TERRORISME•Le Belge de 24 ans, qui s'est fait exploser le 22 mars à Bruxelles, était également l’un des coordinateurs des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis...Clémence Apetogbor
Najim Laachraoui, l’un des deux kamikazes qui s’est fait exploser le 22 mars à l’aéroport Bruxelles, a été l’un des geôliers de Daesh, ont fait savoir des sources proches de l’enquête, confirmant une information du quotidien britannique Daily Mail.
Le journal britannique, repris en français par Le Parisien, révèle que le Belge de 24 ans, qui était également l’un des coordinateurs des attentats du 13 novembre, a été l’un des gardiens des quatre journalistes français, Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres.
Najim Laachraoui a également croisé la route du journaliste américain James Foley, décapité le 18 août 2014, détenu un temps dans le même lieu que les Français.
Identifié par d’anciens otages
Me Marie-Laure Ingouf, avocate de deux des quatre ex-otages français, est formelle. « Abou Idriss [le nom de guerre de Najim Laachraoui] était bien l’un des geôliers, tout comme l’un de ses proches, Mehdi Nemmouche », l' assassin présumé du Musée juif de Bruxelles, explique-t-elle, sans toutefois donner plus de détails.
Alors que la photo de Najim Laachraoui était diffusée dans les médias, au lendemain des attentats de Bruxelles, plusieurs ex-otages ont affirmé que Najim Laachraoui et Abou Idriss n’étaient qu’un seul et même homme, comme le suggérait le JDD dès le 27 mars.
« Un personnage intelligent, posé »
Le Parisien s’appuie sur des sources judiciaires et des renseignements pour retracer le parcours du jeune homme. Selon le quotidien, les quatre journalistes français découvrent un nouvel interrogateur, un certain Abou Idriss et son ami Mehdi Nemmouche, quelques mois après leur capture en juin 2013.
Le Belge de 24 ans se montre moins brutal que l’assassin présumé du musée juif de Bruxelles. Najim « Laachraoui apparaît comme un personnage intelligent, posé, s’adaptant vite aux situations », souligne une source au sein du ministère de l’Intérieur.
Le terroriste s’amuse parfois à lancer des questions de sciences auxquelles ses prisonniers doivent répondre, révèle Le Parisien. Et de rappeler qu’avant son départ en Syrie, en février 2013, Laachraoui avait commencé des études d’électromécanique à Bruxelles.