Une boîte de nuit voulait organiser ce samedi une soirée sur le thème du cirque. Pour coller au mieux au thème choisi, l’Alegra, une discothèque de Châlons-en-Champagne (Marne), avait promis sur sa page Facebook que des invités inhabituels seraient présents lors de cette soirée. Pumas, tigres, panthères, serpents et autres singes étaient annoncés.

Mais ces animaux appartiennent pour la plupart à des espèces menacées de disparition, comme l’a souligné Metronews lundi.

Levée de boucliers des associations de défense des animaux

Scandalisées, par l’initiative plusieurs associations de défense des animaux avaient exigé l’annulation pure et simple de la soirée prévue par l’équipe de l’Alegra. « Ces espèces n’ont rien à faire dans un spectacle de boîte de nuit », avait régi auprès de Metronews Cyril Leduc, directeur de l’association Les Félins, spécialisée dans la lutte pour la survie des espèces.

Cette association s’inquiètait du stress qu’un tel événement peut causer aux animaux, pis encore, qu’ils soient drogués par les organisateurs de la soirée. Elle affirmait par ailleurs que ce type de soirée est illégal et ne respecte pas le Code rural dont l’article L214-1 stipule que « tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».

Les différentes associations de défense des animaux avaient alors appelé les internautes choqués par l’initiative de la boîte de nuit à envoyer un e-mail au député Les Républicains de la Marne et maire de Châlons-en-Champagne, Benoist Apparu, pour demander l’interdiction de l’événement. Par ailleurs, un groupe Facebook a été créé. Il comptait plus de 4.270 soutiens ce mardi à midi.

La soirée maintenue, sans les animaux

Les services de la préfecture avaient été saisis, précie l’Union. L’ensemble des autorisations a déjà été vérifié et acté par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations. Thierry Fischesser, le patron de l’établissement a préféré annuler la venue des animaux mais également fait savoir qu’il pourrait porter plainte pour diffamations, injures et menaces, a précisé le quotidien.

De nombreux défenseurs de la cause animale avaient en effet menacé de perturber l’événement. « Nous avons pris cette décision afin d’assurer d’éviter les débordements et de protéger les clients », a confirmé Thierry Fischesser.