Sécurité routière: Les routes nationales et départementales inquiètent les automobilistes
SONDAGE•Près de 41 % des 1543 sondés « se déclarent en insécurité sur ce réseau routier secondaire »...Clémence Apetogbor
Le nombre de morts augmente depuis deux ans sur les routes de France, toutefois certains comportements s’améliorent.
Pour les automobilistes, un sujet d’inquiétude demeure, les routes nationales et départementales, revèle ce mardi une enquête TNS Sofres pour Axa Prévention.
Les routes secondaires pointées du doigt
Il ressort de ce 12e baromètre du comportement des Français au volant que « les routes nationales et départementales, les plus fréquentées, sont des zones où les prises de risques sont fortes et le sentiment de sécurité au plus bas ». Ainsi, 41 % des 1.543 sondés « se déclarent en insécurité sur ce réseau routier secondaire ». Ces derniers mettent en cause le comportement des autres automobilistes (86 %), le manque d’entretien des routes (59 %) et la mauvaise signalisation des zones de danger (30 %).
Sur les autoroutes, malgré une vitesse plus importante, le sentiment d’insécurité est inverse. Quelque 87 % des automobilistes s’y sentent en sécurité.
Les comportements à risques persistent
Les automobilistes ont-ils raison d’avoir peur des autres ? Oui puisque 9 % déclarent conduire à 65 km/h (ils étaient 44 % en 2015). Sur les routes limitées à 90km/h, 25 % des personnes sondées reconnaissent rouler à 120-130 km/h. Sur l’autoroute, enfin, 14 % des participants au sondage disent rouler à 160-170 km/h (contre 19 % en 2015). De plus, 21 % des automobilistes reconnaissent doubler par la droite sur l’autoroute tandis que 33 % des sondés déclarent conduire 4 ou 5 heures d’affilée sans s’arrêter.
Mais ce n’est pas tout, on apprend que 75 % des participants à l’enquête disent ne pas s’arrêter au feu orange tandis que 47 % doublent ou tournent sans mettre leur clignotant. Toujours selon l’étude, la question du téléphone au volant reste d’actualité bien que les automobilistes soient moins nombreux qu’en 2015 à commettre cette infraction (30 % des interrogés contre 38 % en 2015). « Autre amélioration constatée : cette année, les automobilistes sont moins nombreux à consulter ou à envoyer des SMS au volant » (15 % contre 23 % en 2015).