Dieudonné condamné pour des procédures en diffamation jugées abusives
JUSTICE•Le polémiste poursuivait deux organes de presse qui avaient assimilé « sa quenelle » à un acte antisémite…20 Minutes avec AFP
Une condamnation de plus pour Dieudonné ! Cette fois, le polémiste devra verser 5.000 euros de dommages et intérêts pour deux procédures en diffamationrelatives au geste de la « quenelle » jugées abusives par le tribunal correctionnel de Paris.
Dans un premier dossier, Dieudonné poursuivait le journal bourguignon Le Bien Public, qui avait relayé le 26 octobre 2013 le contenu d’un tract d’un syndicat pénitentiaire. La « quenelle », sorte de geste de ralliement du public de Dieudonné, y était décrite comme « clairement assimilée à un salut antisémite ».
Condamné à verser 1.500 euros au « Bien Public »
Cette formulation n’est pas diffamatoire, a estimé le tribunal, car elle est « l’expression d’une interprétation personnelle, et donc subjective ». Les prévenus ont donc été relaxés. Le polémiste a lui été condamné à verser 1.500 euros au journaliste qui a signé l’article et la même somme au directeur de la publication.
Dieudonné M’Bala M’Bala avait notamment exécuté ce geste sur l’affiche de sa « liste antisioniste », lors de la campagne pour les élections européennes de 2009, déclarant à l’époque : « L’idée de glisser ma petite quenelle dans le fond du fion du sionisme est un projet qui me reste très cher. »
Et 1.000 euros à l’AFP
Le polémiste poursuivait également l’Agence France-Presse pour avoir qualifié la quenelle de « sorte de salut nazi déguisé », dans une dépêche du 17 décembre 2013, reprise par Le Bien public sur son site Internet.
Pour le tribunal, là encore, cette qualification est « la formulation d’une interprétation personnelle, donc subjective, d’un geste controversé et polémique donnant lieu à diverses interprétations ».
Dieudonné apparaissant « avoir agi avec témérité, s’agissant d’une poursuite relative à une opinion manifestement dépourvue de tout caractère diffamatoire », a été condamné à verser 1.000 euros au PDG de l’AFP, Emmanuel Hoog, et la même somme au directeur de la publication du Bien Public.