JUSTICEProcès d'une filière djihadiste: Jusqu'à 10 ans de prison requis

Procès d'une filière djihadiste: Jusqu'à 10 ans de prison requis

JUSTICEL’audience s’est tenue en l’absence de certains suspects, encore en Syrie…
20 Minutes avec AFP

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C’est le maximum prévu pour le chef d’inculpation d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Jusqu’à 10 ans de prison ont été requis ce lundi au procès d’une filière d’acheminement de djihadistes vers la Syrie. Plusieurs suspects, dont certains sont des mineurs, n’étaient pas présents au tribunal correctionnel de Paris.

Cette peine maximale a été requise contre cinq hommes qui se trouveraient encore sur place en Syrie, et dont l’un est peut-être mort. Dans cette filière, deux réunions s’étaient tenues sous l’égide de Mourad Fares et Oumar Diaby, deux importants recruteurs djihadistes en 2013. Le premier est aujourd’hui en prison, le second est sans doute mort.

Trois présumés djihadistes mineurs au moment des faits

Dans ce dossier, trois protagonistes se sont rendus en Syrie alors qu’ils étaient encore mineurs. L’un d’eux est revenu. Il a déjà été condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis, par le tribunal pour enfants. Pour le « reliquat » des faits qui lui sont reprochés après l’âge de 18 ans, le parquet a requis deux ans de prison ferme.

Contre les deux prévenus qui comparaissent détenus, des peines de quatre et six ans de prison ont été requises.

« Un danger » en cas de retour en France

Dans son réquisitoire, le procureur a souligné à quel point les écoutes téléphoniques traduisaient que ceux qui sont restés longtemps en Syrie se sont « déshumanisés » et sont « perdus pour notre société ».

Devenus « insensibles à la souffrance de leurs plus proches », ils représentent « un danger tout particulier pour notre société » en cas de retour en France, a souligné le magistrat.