POLICEUn outil pour recenser les violences policières

IGPN: La police pourra désormais recenser les cas de violences policières

POLICEC’est ce qu’indique un courrier signé par l’Inspection générale de la police nationale relayé par « Le Monde »...
20 Minutes avec agence

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«La décision a été prise » de recenser de façon précise « les blessures sérieuses, les blessures graves et les décès de particuliers, survenus à l’occasion ou à la suite de l’exercice des missions de la police nationale », annonce l’Inspection générale de la police nationale.

Dans un courrier relayé par Le Monde, la police indique qu’elle va prochainement entamer une démarche nouvelle vis-à-vis des violences commises par ses fonctionnaires.

La réponse à un rapport rendu public en mars

Une décision qui intervient après le flot de critiques contre les agissements de certains policiers, en particulier lors des manifestations de lycéens contre la loi travail.

L’initiative répond également à une demande récurrente d’une ONG, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), qui avait pointé dans un rapport rendu public en mars dernier, les dérives des forces de l’ordre.

Un champ trop restreint des blessures recensées ?

Autre objectif de l’initiative, outre la transparence : « Combattre l’idée trop généralement reçue que les blessures sérieuses ou graves, voire les décès, sont synonymes d’illégitimité de l’usage de la force ou des armes », souligne le courrier.

Si l’Acat se satisfait de cette « première avancée », elle émet quelques doutes « quant au seuil défini pour le recensement des blessures », soit vingt jours d’incapacité totale de travail (ITT). « Avec ce seuil, la majorité des violences ne sont pas prises en compte », assure au Figaro Aline Daillère, auteure du rapport sur les violences policières.