TERRORISMELa remise d'Abdeslam à la France «suspendue» mais pas «remise en cause»

Attentats de novembre: Le transfèrement de Salah Abdeslam à la France «suspendu» mais pas «remis en cause», affirme le Garde des Sceaux

TERRORISMEAvant son transfèrement, les juges d’instruction français peuvent solliciter les autorités belges pour procéder à son interrogatoire et sa mise en examen…
Clémence Apetogbor

Clémence Apetogbor

On sait depuis ce jeudi que Salah Abdeslam ne sera « pas remis à la France avant plusieurs semaines », a expliqué son avocat Sven Mary. Ce vendredi, le Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a fait savoir que le maintien en détention en Belgique du suspect numéro 1 des attentats de novembre « suspend (sa) remise » à la France « mais n’en remet pas en cause le principe ».

Le ministère de la Justice a également apporté des précisions sur les deux procédures dont le Français de 26 ans fait l’objet en France mais aussi en Belgique.

Deux procédures en cours

En France, un mandat d’arrêt européen a été délivré le 19 mars par les juges d’instruction et notifié à Salah Abdeslam après son arrestation, le 18 mars à Molenbeek, en Belgique. Le 31 mars, la justice belge a donné un accord de principe à la remise de l’intéressé aux autorités françaises, ouvrant ainsi la voie à une procédure simplifiée.

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Côté belge, les effets du mandat d’arrêt émis à l’encontre de Salah Abdeslam par le juge d’instruction ont été prolongés ce jeudi, une enquête étant toujours en cours en Belgique.

De ce fait, précise le ministère de la Justice dans son communiqué, le maintien en détention de Salah Abdeslam en Belgique « suspend sa remise aux autorités françaises, mais n’en remet pas en cause le principe ». « Elle ne nuit en rien à la poursuite des investigations en France », poursuit le ministère.

La coopération entre les deux pays saluée

Le ministère s’est félicité de l’efficacité de la coopération franco-belge, qu’il qualifie de « réelle victoire dans la lutte contre le terrorisme, qui a touché nos deux pays ». « Il est important que les investigations se poursuivent sereinement de part et d’autre de la frontière, dans la recherche de la manifestation de la vérité », a précisé le ministère de la Justice.

Dans l’attente de la remise de Salah Abdeslam aux autorités françaises, les juges d’instruction français peuvent solliciter les autorités judiciaires belges pour procéder à son interrogatoire et sa mise en examen.

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