SOCIETEL'Etat privatise les radars embarqués

Sécurité routière: L'Etat privatise les radars embarqués en janvier 2017

SOCIETEL’Etat va déléguer à des sociétés privées l’utilisation de radars mobiles dès janvier 2017, ce qui ne réjouit pas les Français…
Anne-Laëtitia Béraud

A.-L.B.

La privatisation des radars embarqués est prévue pour janvier 2017, comme l’avait annoncé fin février Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. Les contrôles de vitesse réalisés par des radars mobiles installés dans des véhicules banalisés, aujourd’hui effectués par les forces de l’ordre, passeront bientôt dans le giron de sociétés privées agréées par l’Etat.

Ce passage au privé est motivé par plusieurs raisons, relève Le Parisien ce mercredi. L’Etat veut réaffecter les agents conduisant ces véhicules vers d’autres missions, comme les contrôles d’alcoolémie ou la chasse aux comportements dangereux.

« La rétribution des prestataires agrées ne dépendra pas du nombre d’amendes »

L’Etat veut aussi augmenter et rentabiliser le parc de ces voitures banalisées, qui aujourd’hui, ne circulent que « une heure et 13 minutes par jour », alors que les voitures coûtent « 70.000 euros à l’achat et 18.000 euros d’entretien annuels » confie Emmanuel Barbe au quotidien. En 2018, 440 véhicules banalisés seraient en circulation, contre 319 en 2015.

Cette perspective ne semble pas réjouir les Français, selon un sondage Harris Interactive commandé par 40 millions d’automobilistes et publié par le quotidien : 83 % des sondés se disent opposés à cette réforme. Et 76 % craignent que les sociétés privées aient pour objectif d’augmenter le nombre de contraventions.

Un argument que réfute Emmanuel Barbe, qui souligne que « la rétribution des prestataires agréés ne dépendra pas du nombre d’amendes ». Si le chauffeur de ces véhicules banalisés sera salarié du privé, « L’analyse du flash continuera à être effectuée par un officier de police judiciaire basé à Rennes », précise le délégué interministériel à la sécurité routière.