TRANSPORTSAir France: Alexandre de Juniac explique les raisons de son départ

Air France: Alexandre de Juniac explique les raisons de son départ

TRANSPORTSAlexandre de Juniac estime avoir mené à bien le redressement « spectaculaire » du groupe mais à tout de même quelques regrets…

Air France-KLM a annoncé mercredi que son PDG s’envolait vers d’autres cieux, en l’occurrence ceux de l’ association internationale du transport aérien (IATA).

Ce jeudi, dans les colonnes des Echos, Alexandre de Juniac explique les raisons de son départ, prévu au 1er août.

Une mission menée à bien

Alexandre de Juniac estime avoir mené à bien le redressement « spectaculaire » du groupe. « Air France-KLM a fait un chemin énorme depuis mon arrivée dans le groupe, en 2011 », note le PDG du groupe.

« Grâce aux efforts des 100.000 salariés d’Air France et de KLM et au dialogue avec les partenaires sociaux, nous avons réussi un redressement spectaculaire », poursuit-il. Il rappelle que les résultats ont progressé de plus de 1 milliard d’euros, tandis que l’endettement a lui été réduit de plus de 2 milliards. En parallèle, plus de 1 milliard d’euros ont été investis pour remettre l’offre de service du groupe au meilleur niveau mondial, souligne-t-il encore.

« Même si c’est le résultat du travail de tous, et je ne suis pas mécontent de pouvoir transmettre à mon successeur une entreprise qui gagne de l’argent, qui s’est désendettée et qui a l’un des meilleurs produits mondiaux », se félicite-t-il enfin.

Regrets

Pourtant, Alexandre de Juniac émet quelques regrets. Il reconnaît que son successeur aura encore beaucoup de travail pour ramener le groupe au niveau des performances économiques de ses principaux concurrents.

Ses principaux regrets concernent la grève des pilotes de septembre 2014 et le peu de progrès dans les négociations avec le SNPL AF sur le nouveau plan stratégique.

Sans jamais les citer, souligne les Echos, le PDG d’Air France accuse les représentants des pilotes de ne pas vouloir « prendre leurs responsabilités » pour parvenir à un accord sur l’avenir de l’entreprise et dénonce la stratégie syndicale du « bouc émissaire » consistant à rejeter sur d’autres, la responsabilité des difficultés.

Fort de ce constat de blocage, Alexandre de Juniac invite le gouvernement et le législateur à se pencher sur les moyens d’encourager un « dialogue social constructif » dans les entreprises. Il entend d’ailleurs mettre à profit le temps qu’il lui reste pour assurer une transition « sans heurt », mais aussi « sans arrêt et sans dévier » de la ligne fixée.