La SNCF abandonne les portiques de sécurité et les scanners à rayons X dans les gares
TRANSPORTS•D’autres solutions sont envisagées pour renforcer la sécurité selon la SNCF…Clémence Apetogbor
Des détecteurs de métaux et des scanners à rayons X devaient être testés début 2016 à l’entrée de la gare de l’Est à Paris. Il n’en sera rien, rapporte le quotidien La Tribune.
Alors que les attentats de Bruxelles, perpétrés dans un aéroport et une rame de métro, ont relancé le débat la sécurité dans les transports, la SNCF et l’Etat ne donnent finalement pas suite au projet.
La mise en place des portiques à l’entrée des gares avait été évoquée après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. Ce dispositif avait toutefois déjà été lancé fin décembre à la gare du Nord, à Paris et dans la gare Lille Europe, dans la capitale nordiste, pour les lignes Thalys, qui desservent notamment la Belgique et les Pays-Bas.
D’autres solutions envisagées
« Le projet est mis en place autrement », a fait savoir ce jeudi Patrick Ropert, directeur général de SNCF Gares & Connexions, lors d’un point-presse sur la stratégie dans les commerces des gares.
Il a notamment évoqué des solutions vidéo.
Des bouchons peu vendeurs
Ce projet laisse craindre à ses détracteurs que ses contrôles n’entraînent de longues files d’attente, comme cela a pu être observé à la gare du Nord sur les quais du Thalys. Ces attroupements pourraient constituer des zones à risques. C’est la principale cause de refus des forces de l’ordre de lancer cette expérimentation, estime la SNCF.
Ces « bouchons » pourraient être atténués en avançant l’heure d’embarquement, ce que n’a pas souhaité mettre en place la direction pour des raisons commerciales, précise le quotidien.
Pourtant souhaité en décembre par Ségolène Royal, ministre en charge des Transports, la généralisation de ces portiques sur les quais des lignes TGV, Intercités et même RER ne sera déployée pas pour l’instant, dit-on à la SNCF.