Le déficit public ramené à 3,5% du PIB au lieu de 3,8%
CROISSANCE•Cette baisse n’a toutefois pas permis de faire refluer la dette publique…20 Minutes avec AFP
C’est une bonne nouvelle. La France a enregistré en 2015 un déficit public moins élevé que prévu, à 3,5 % du produit intérieur brut (PIB), a annoncé ce vendredi l’Insee dans un communiqué.
C’est mieux que ce qui était attendu par Bercy dont la prévision était de 3,8 %.
Grâce au « sérieux budgétaire » selon Michel Sapin
« C’est notre sérieux budgétaire qui nous a permis d’atteindre ces bons résultats », s’est félicité le ministre des Finances Michel Sapin dans un communiqué. Il a souligné que la baisse du déficit était « d’autant plus notable » que le gouvernement avait dû « faire face à des dépenses imprévues, comme le renforcement des moyens liés à la sécurité ».
« Nous continuerons en 2016 et en 2017 à réduire les déficits tout en finançant nos priorités, en baissant les prélèvements et en confortant la croissance et l’emploi », a par ailleurs promis le ministre.
Une meilleure gestion des dépenses
L’Insee explique cette amélioration par une meilleure gestion des dépenses, en hausse de 1,4 % en 2015 contre 1,8 % en 2014. Rapportée au PIB, la dépense publique a baissé de 0,5 point sur un an, à 56,8 % du PIB.
La réduction du déficit s’est par ailleurs faite malgré une baisse des prélèvements obligatoires (une mesure de la pression fiscale), passés de 44,8 % du PIB en 2014 à 44,5 % l’an dernier, du fait de la baisse de l’impôt sur le revenu et des allégements de charge pour les entreprises.
La dette publique continue à s’accumuler
Si le déficit a baissé, ce n’est pas encore le cas de la dette publique brute mesurée en pourcentage du PIB : cette dernière a atteint 95,7 % fin 2015, à 2.097 milliards d’euros, contre 95 % du PIB fin 2014, selon l’Insee.
La dette publique continue en effet à s’accumuler tant que les comptes publics sont déficitaires, puisqu’il faut chaque année emprunter pour boucler les budgets. En proportion du PIB, elle peut reculer même si l’endettement progresse en valeur absolue, mais à condition que la croissance soit suffisamment vive.