Loi travail: Les Français majoritairement opposés au projet
SONDAGE•La présentation du texte aura lieu ce jeudi en Conseil des ministres…20 Minutes avec AFP
Malgré plusieurs aménagements apportés par le gouvernement il y a quelques jours, les Français restent majoritairement opposés à l’avant-projet de loi sur la réforme du travail.
Selon un sondage Viavoice pour Libération, publié le jour de la présentation du projet en Conseil des ministres, 58 % des Français sont opposés à la réforme et 50 % estiment que les modifications apportées par le gouvernement sous la pression des syndicats et des jeunes « ne changent pas grand-chose ».
Le code du travail, « un frein à l’emploi »
Mais paradoxalement, près d’un sur deux voit dans le code du travail un frein à l’emploi. Les personnes interrogées soutiennent l’idée que le code du travail est « un frein à l’emploi » (48 %), « un frein à l’activité économique » (44 %).
Certaines mesures évoquées dans le projet de loi sont plutôt bien reçues mais d’autres sont franchement rejetées.
Le référendum interne, « une bonne chose » pour 69 % des Français
Ainsi, en cas de désaccord entre patronat et syndicats, 69 % des Français voient comme « une bonne chose d’organiser un référendum interne » et 58 % sont d’accord pour « permettre aux entreprises d’augmenter le temps de travail des salariés si elles en ont besoin ».
En revanche, à 62 % ils sont opposés à l’idée de « limiter dans certains cas les droits des salariés » pour faire baisser le chômage. Et 48 % d’entre eux ne croient pas que faciliter les licenciements économiques encouragera l’emploi en CDI.
Un Français sur deux soutient la mobilisation contre le projet de loi
Plus d’une personne sur deux (54 %) apporte son soutien à la mobilisation contre la loi El Khomri. Toutefois, concernant leur propre action, les Français se disent prêts d’abord à signer une pétition contre la loi (49 %) avant de participer à une manifestation (26 %) ou de faire grève (18 %).
Plusieurs syndicats, dont la CGT, FO, Solidaires et la FSU qui réclament le retrait du texte, tout comme certaines organisations étudiantes et lycéennes (Fidl, Unef et UNL), appellent à la mobilisation le jeudi 31 mars.