Attentats: Pourquoi les rumeurs continuent de se propager
SECURITE•De nombreuses personnes ont diffusé de fausses alertes aux attentats le 11 mars dernier, quitte à compliquer le travail des autorités en matière de sécurité…WP
Vendredi 11 mars, de nombreuses rumeurs ont fusé sur les réseaux sociaux et par voix téléphonique, si bien que la préfecture de police a dû, sur son compte Twitter, rappeler aux uns et aux autres qu’il ne fallait pas propager les rumeurs et s’en tenir aux sources officielles. Un comportement qui interpelle, quatre mois après les attentats du 11 novembre.
Un mécanisme similaire à celui du lendemain des attentats
«L’être humain fonctionne par la panique. Quand une information fait peur, elle se propage rapidement. Et je pense que les gens ont été très choqués, au point que pour certains, cela soit resté en tête», analyse Karin Teepe, psychothérapeute à Paris. «Le lendemain des attentats, beaucoup de fausses rumeurs ont été lancées, car les gens avaient peur.» S’il est probable que l’interpellation de deux mineures qui projetaient de commettre un attentat à Paris ait favorisé ce climat de panique et donc la propagation d’informations erronées, d’autres explications peuvent exister. «La date peut jouer. La réminiscence peut entrer en compte» étant donné que nous approchions du 13 du mois quand les nombreuses fausses alertes ont été données.
«Il y a des gens qui veulent terroriser utilement ou inutilement»
Concernant les personnes à l’origine de ces fausses rumeurs, «il n’y a pas de profil type», assure Karin Teepe. «Cela peut très bien être une personne qui veut être importante ou une autre persuadée de courir un risque, et qui veut en faire part à la police et la population. Il y a des gens qui veulent terroriser utilement ou inutilement».