SOCIALLes opposants à la loi Travail de nouveau dans la rue ce samedi

Loi El khomri: De nouvelles manifestations contre la loi Travail prévues ce samedi

SOCIALPlusieurs syndicats réformistes organisent ce samedi des rassemblements pour faire pression sur le gouvernement…
Claire Planchard

C.P. avec AFP

Mobilisation acte 2. Après la journée de manifestation de mercredi, cinq syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Fage) appellent ce samedi à des rassemblements dans toute la France pour faire pression sur le gouvernement, afin qu’il modifie le projet de loi de réforme du code du travail. A Paris, un rassemblement est de 14h à 16h place de la République (11e).

Pression avant la réunion de lundi

Ces nouveaux rassemblements interviennent alors que l’exécutif doit réunir lundi après-midi syndicats et patronat (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC et Unsa côté syndical, Medef, CGPME et UPA côté patronal), qui avaient été reçus individuellement en début de semaine dernière pour la restitution de ses arbitrages.

Après leur consultation surprise vendredi matin à Matignon, l’Unef et la Face, les deux principales organisations étudiantes, ont également été conviées à cette réunion organisée à 14h30 sous l’égide du Premier ministre, avec la ministre du Travail Myriam El Khomri et le ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

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Un compromis mais pas de retrait

Vendredi, après des consultations avec les organisations de jeunesse, dont l’Unef et les lycéens sont ressortis mécontents, le Premier ministreManuel Valls avait affirmé vouloir « bâtir un compromis dynamique et ambitieux » promettant de « corriger, rectifier, changer ce qui doit l’être, lever les ambiguïtés et répondre aux interrogations qui se sont fait jour, non seulement de la part des organisations patronales, syndicales et de la jeunesse, mais d’une manière générale dans la société ». « Réformer, ça n’est pas passer en force, ça n’est pas brutaliser », a-t-il affirmé.

Malgré les appels au retrait complet du texte, portés notamment par la CGT, FO et les organisations de jeunes,François Hollande a réitéré jeudi la position de l’exécutif : « forcément « des « corrections à établir » mais il a exclu le retrait d’un texte pas encore adopté.

Quant à Myriam El Khomri, elle a affirmé que son projet de loi, dénoncé comme un facteur accru de précarité, « permettra (it) au contraire de répondre à l’hyperprécarité des jeunes ».

Des nouvelles manifestations dès jeudi

C’est la première fois qu’un gouvernement de gauche doit lancer une concertation avec des organisations de jeunesse depuis le mouvement lycéen de 1990, reçu par François Mitterrand à l’Elysée.

Ce dernier round de consultations achève la phase d’écoute, finalement la plus facile de la manœuvre gouvernementale sur ce projet de loi, dont l’arrivée en Conseil des ministres a été reportée au 24 mars.

Mais la bataille s’annonce rude, en coulisses et dans la rue : le président de l’Unef a confirmé vendredi la « journée d’action « du 17 mars et l’appel à la grève à la manifestation, commun notamment avec FO et la CGT, le 31 mars. Les trois organisations lycéennes, Fidl, UNL et SGL ont, elles, annoncé qu’elles seraient « dans la rue la semaine prochaine «.