ENQUETEAttentats de Paris: Un quatrième commando identifié ?

Attentats de novembre: Un quatrième commando identifié ?

ENQUETELes deux hommes, qui se faisaient passer pour des demandeurs d'asile, ont été arrêtés en décembre dernier en Autriche...
Hakima Bounemoura

H. B.

L’enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris se poursuit. Plus de trois mois après le drame, les services de renseignement français pensent avoir arrêté deux hommes qui seraient en lien avec les terroristes du Bataclan et du Stade de France, révèle Le Monde.

Ces deux demandeurs d’asile, voyageant avec de faux passeports syriens, ont été interpellés le 10 décembre dans un centre de réfugiés de Salzbourg en Autriche. Les enquêteurs de la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) ont découvert leur véritable état civil et sont parvenus à établir une relation entre eux et les auteurs des attentats du 13 novembre.

Identifiés grâce à des numéros de téléphone

D’après Le Monde, le premier individu, qui se faisait appeler Faisal A., s’appelle en réalité Muhammad U. Ce Pakistanais de 22 ans serait « artificier » pour deux groupes djihadistes pakistanais panjabis réputés proches d’Al-Qaida, le Lashkar-e-Jhangvi et le Lashkar-e-Toiba. Le second homme serait un Algérien de 28 ans nommé Adel H. qui aurait rejoint les rangs de l’organisation Etat islamique en février 2015.

Sur le téléphone d’Adel H., les services de renseignements ont découvert de très nombreux numéros de téléphone de différents pays. Deux d’entre eux renverraient vers un numéro connu par les enquêteurs. Ce numéro figurait en effet sur un papier griffonné retrouvé dans la poche d’un des deux kamikazes du Stade de France, révèle Le Monde.

Le 4e commando des attaques de Paris ou une cellule qui préparait un attentat à l’étranger ?

D’autres éléments auraient également permis de faire le rapprochement entre ces deux hommes et les terroristes du 13 novembre.

Selon une source policière interrogée par le quotidien, « soit ces deux faux migrants étaient censés commettre l’attentat prévu le 13 novembre dans le 18e arrondissement, évoqué dans le communiqué de revendication de l’EI, et en ont été empêchés par leur interpellation à Léros ; soit ils constituaient une cellule amenée à agir ultérieurement dans un autre pays de l’UE, comme l’Allemagne ».