François Hollande: «La France respectera» son engagement d'accueillir 30.000 migrants
MIGRANTS•C'est ce qu'a annoncé vendredi le chef de l'Etat aux côté d'Angela Merkel...20 Minutes avec AFP
François Hollande a assuré vendredi aux côtés de la chancelière Angela Merkel que «la France et l'Allemagne travaillent dans le même esprit et avec la même volonté» face à la crise migratoire.
Le président de la République a aussi assuré que la France «respectera son engagement» d'accueillir 30.000 migrants comme elle s'y est engagée auprès de l'Union européenne.
Il a annoncé également que la France aller envoyer «un bateau» au large de la Turquie. La chancelière allemande s'est entretenue en tête à tête à l'Elysée avec le chef de l'Etat français, avant un entretien élargi. La déclaration à la presse des deux dirigeants devait être suivie d'un déjeuner de travail.
Pousser la Turquie à tenir ses engagements
Paris et Berlin veulent notamment pousser la Turquie à tenir ses engagements pour le contrôle de l'accès à son territoire, voie de passage vers la Grèce, la réadmission des migrants irréguliers et la surveillance de ses frontières.
François Hollande et Angela Merkel ont par ailleurs eu un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine à propos du conflit syrien, un échange auquel ont participé les chefs de gouvernement britannique David Cameron et italien Matteo Renzi. Vladimir Poutine a «exprimé sa volonté de faire respecter le cessez-le-feu» en Syrie et de «veiller à ce qu'il n'y ait pas de bombardement sur la population civile», a déclaré François Hollande.
«Il y a aussi une autre volonté, que je crois sincère, qui est d'aider les populations civiles parce que c'est un drame humanitaire. Alep est un drame humanitaire et les responsables de ce drame seraient jugés sévèrement s'il se poursuivait», a lancé le président français.
Idée «provocatrice» et «totalement irréaliste»
François Hollande et David Cameron avaient demandé jeudi «à la Russie et au régime syrien de mettre fin immédiatement aux attaques contre les groupes de l'opposition modérée» et d'arrêter leur «marche sur Alep».
François Hollande a par ailleurs qualifié lors de sa déclaration à la presse vendredi de «provocatrice» et «totalement irréaliste» l'idée d'organiser prochainement des élections en Syrie. A l'inverse, Vladimir Poutine a estimé vendredi, juste après sa conversation téléphonique avec les dirigeants européens, que l'organisation d'élections législatives le mois prochain en Syrie n'interférait pas avec le processus destiné à mettre un terme au conflit.
L'agence officielle syrienne Sana avait annoncé le 22 février que des élections législatives se tiendraient le 13 avril.