Fusillade à San Bernardino: Le cryptage de l'iPhone d'un tireur concerne «les victimes et la justice», selon le patron du FBI
TERRORISME•La marque à la pomme affirme que le cryptage de l’iPhone d’un des tueurs affaiblirait la sécurité de ses appareils…20 Minutes avec AFP
Les autorités continuent leur bras de fer face à Apple dans l’enquête sur l’attentat qui avait fait 14 morts le 2 décembre en Californie. La firme à la pomme a en effet refusé de décrypter l’iPhone de l’un des tueurs, arguant ne pas vouloir affaiblir la sécurité de ses appareils. Le département de la Justice a donc déposé un recours vendredi pour forcer Apple à aider les enquêteurs à débloquer le smartphone.
Accéder au téléphone du tueur
Dans sa première déclaration publique depuis que le directeur général d’Apple Tim Cook a dit qu’il s’opposerait à la requête judiciaire, le directeur du FBI, James Comey, a assuré que le recours avait pour seul but d’accéder au contenu du téléphone de Syed Farook, un Américain auteur avec sa femme Tashfeen Malik de la tuerie.
« Nous ne voulons pas violer le cryptage de qui que ce soit ou créer un passe-partout », a déclaré le directeur de la police fédérale américaine, dans une déclaration postée dimanche soir sur le site internet lawfareblog.com.
Une piste à suivre
Apple affirme qu’une coopération avec une enquête du FBI affaiblirait la sécurité de ses appareils. « Le litige autour de San Bernardino ne vise pas à créer un précédent ou envoyer quelque message que ce soit », a dit James Comey. « Cela concerne les victimes et la justice ». Le téléphone peut contenir ou pas des indices importants, « mais nous ne pourrons pas regarder les survivants dans les yeux, ni nous regarder dans un miroir, si nous ne suivons pas cette piste », a expliqué le patron du FBI.
Tim Cook et James Comey ont tous deux été convoqués à témoigner devant le Congrès dans le débat sur le cryptage.