TRANSPORTSVTC: La manifestation reconduite vendredi

VTC: La manifestation reconduite vendredi

TRANSPORTSLes chauffeurs de véhicules de tourisme avec chauffeurs n'ont pas obtenu satisfaction. Emmanuel Macron s'est d'ailleurs prononcé pour un gouvernement moins interventionniste...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La manifestation de ce jeudi ne leur a pas permis d’obtenir satisfaction. Alors, vent debout contre les mesures pro-taxis annoncées par Manuel Valls, les chauffeurs de VTC (transports collectifs sur réservation) vont embrayer sur une troisième journée de protestation dès vendredi 9 h, place de la Nation à Paris. Ce jeudi soir, ils ont levé un rassemblement vers 19 h place de la République, où la préfecture de police avait recensé environ 200 véhicules à la mi-journée. Une cinquantaine d’entre eux se sont rendus en début de soirée à l’aéroport de Roissy, où ils avaient l’intention de passer la nuit.

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Cette mobilisation survient une semaine après l’annonce par le gouvernement, sous la pression d’un mouvement de colère des taxis, de « contrôles incessants » pour traquer les chauffeurs de VTC « fraudeurs » (détenteurs d’une licence de transport collectif Loti mais effectuant des courses individuelles, au mépris des règles).

« Ce n’est pas le gouvernement qui aura à décider quelque chose »

Dans ce dossier, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a une nouvelle fois fait entendre sa petite musique plus libérale et moins interventionniste, estimant que « ce n’est pas le gouvernement qui, d’ailleurs, aura à décider quelque chose », mais « celles et ceux qui consomment de la mobilité, et celles et ceux qui offrent de la nouvelle mobilité ».

« On peut ralentir les choses, les accompagner, les accélérer, mais la révolution qui est à l’œuvre, elle est formidablement décentralisée, déconcentrée, elle est dans la main de chacune et chacun », a-t-il poursuivi, alors qu’il s’exprimait lors des dix ans de l’Association française des éditeurs de logiciel et de solutions Internet (Afdel), non loin du lieu de la manifestation.

Même son de cloche sur le terrain : « On est en 2016, il faut accepter que le monde évolue », déclare Ahmed, VTC pour la plateforme américaine Uber, présent sur la place de la République. « Ça fait quatre ans que je cherche (un emploi) dans l’informatique, j’ai pas trouvé. Ils veulent qu’on devienne délinquants ou dealers ? ».