Deux condamnations, une mobilisation populaire inédite et une grâce présidentielle partielle. Jacqueline Sauvage a été condamnée en première instance en octobre 2014 par la cour d'assises du Loiret à dix ans de réclusion pour avoir tué de trois coups de fusil dans le dos son mari -qui la battait depuis des années et avait violé ses filles. Peine qui a été confirmée le 3 décembre 2015, en appel, par la cour d'assises du Loir-et-Cher.

Mais elle n’a pas été acceptée dans l’opinion publique, qui a estimé que les circonstances du meurtre n’ont pas été correctement prises en compte par la justice. Après des pétitions et des rassemblements initiés par des citoyennes, la mobilisation a fini par rassembler associations féministes et personnalités politiques de tous bords, qui ont acclamé la décision de François Hollande, dimanche d’accorder à Jacqueline Sauvage une grâce présidentielle partielle.