Déchéance de nationalité et état d'urgence: Manifestation d'opposants à Paris samedi 30 janvier
MANIFESTATIONS•Le collectif « Nous ne céderons pas ! » est notamment composé entre autres de la Ligue des droits de l’homme (LDH), d’associations d’aides aux migrants (Cimade)...R.L. avec AFP
Plusieurs associations et syndicats réunis dans un collectif « Nous ne céderons pas ! » appellent à manifester le samedi 30 janvier à Paris contre la réforme constitutionnelle, l’extension de la déchéance de nationalité et pour la levée de l’état d’urgence.
« L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent »
« Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats », écrit le collectif sur son site internet appelant les opposants à se réunir dans plusieurs villes de France, sans préciser lesquelles, ainsi qu’à Paris, sur la place de la République dès 14H30.
Le « crime » commis par des jihadistes le 13 novembre à Paris et Saint-Denis « est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur », estime l’appel unitaire, au nom de « la défense des libertés ».
Pour les associations membres de ce collectif, « l’état d’urgence ne peut devenir un état permanent » et « les conditions de sa mise en oeuvre ne sauraient entraver la démocratie » et « le débat public ».
Un collectif de nombreuses associations
Le collectif « Nous ne céderons pas ! » est notamment composé entre autres de la Ligue des droits de l’homme (LDH), d’associations d’aides aux migrants (Cimade), du Mrap, d’Emmaüs, de la Confédération paysanne, de RESF (Réseau éducation sans frontières), du syndicat étudiant Unef ou encore du Syndicat de la magistrature.
Au lendemain des attentats de novembre, le président de la République a instauré l’état d’urgence jusque fin février, suscitant débats et contestations notamment à gauche. Cette mesure pourrait encore être prolongée après un nouveau vote Parlement.
Le projet de révision constitutionnelle, qui pourrait être examiné à partir du 5 février au Palais-Bourbon, prévoit d’inscrire dans la Constitution l’état d’urgence, pour le sécuriser sur le plan juridique et l’encadrer selon l’exécutif, ainsi que l’extension de la déchéance de nationalité, autre mesure vivement contestée.