FAITS DIVERSAvalanche aux 2 Alpes: le professeur est sorti d'un séjour en hôpital psychiatrique en novembre

Avalanche aux 2 Alpes: le professeur est sorti d'un séjour en hôpital psychiatrique en novembre

FAITS DIVERSUne source proche de l'enquête affirme ce vendredi que le professeur était sorti en novembre d'un séjour en hôpital psychiatrique...
Anne-Laëtitia Béraud

A.-L.B. avec AFP

Le professeur qui encadrait les dix élèves pris dans une avalanche mortelle aux 2 Alpes mercredi est sorti en novembre d'un séjour en hôpital psychiatrique, affirme une source proche de l'enquête vendredi. L'homme prenait toujours un lourd traitement, notamment des anti-dépresseurs et des stabilisateurs d'humeur.

Au CHU de Grenoble, où il a été placé en garde à vue, l'enseignant a demandé à retourner en hôpital psychiatrique.

«C'est un peu l'histoire de la Germanwings»

La veille de l'avalanche, ce professeur et des élèves avaient déjà descendu la piste noire fermée sur laquelle s'est produit le drame, selon cette même source, confirmant une information du quotidien régional Dauphiné Libéré. A ce moment-là, certains élèves avaient refusé de s'engager sur cette piste.

Ce professeur d'EPS au lycée Saint-Exupéry de Lyon avait appris à skier en autodidacte et il n'avait pas regardé la météo le matin des faits. Météo France annonçait alors un risque «marqué» d'avalanche. Au moment de s'engager sur la piste, «il a estimé qu'il pouvait y aller et a dit en garde à vue qu'il n'avait pas vu le danger», a précisé la même source.

«C'est un peu l'histoire de la Germanwings», a résumé la même source, en laissant entendre qu'il allait falloir déterminer comment la responsabilité d'un groupe de lycéens avait pu être confiée à ce professeur en dépit de son état mental fragile.

«Il n'est pas question de l'accabler»

L'enquête pourrait ainsi se pencher sur les responsabilités de sa hiérarchie et de l'établissement scolaire.

A 15H41 mercredi, un groupe de lycéens est emporté par une avalanche déclenchée vers 2.800 mètres d'altitude sur la piste fermée de Bellecombes. Trois victimes meurent ensevelies: deux élèves d'une classe de première de Lyon et un skieur ukrainien de 57 ans.