LITTERATUREMarc Trevidic, l'ancien juge antiterroriste, publie son premier roman

Marc Trevidic, l'ancien juge antiterroriste, publie son premier roman

LITTERATUREL’ancien juge antiterroriste narre l’histoire d’amour entre un Français et une Tunisienne sur fond de montée du fanatisme religieux dans la Tunisie de l’après Ben Ali…
Laure Cometti

L.C. avec AFP

Nouvelle année, nouvelle carrière pour l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic qui va publier son premier roman. Ahlam, à paraître le 6 janvier 2016 aux éditions Lattès, narre l’histoire d’amour entre un Français et une jeune Tunisienne, dont la romance est contrariée par le fanatisme religieux.

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Entre le roman à l’eau de rose et l’enquête sur les cellules salafistes

Quelle est la trame de ce roman ? « Lorsqu’en 2000 Paul, célèbre peintre français, débarque aux Kerkennah en Tunisie, l’archipel est un petit paradis pour qui cherche paix et beauté. L’artiste y noue une forte amitié avec la famille de Farhat le pêcheur, et particulièrement avec Issam et Ahlam, ses enfants incroyablement doués pour la musique et la peinture. Peut-être pourront-ils, à eux trois, réaliser le rêve de Paul : une œuvre unique et totale où s’enlaceraient tous les arts. Mais dix ans passent et le tumulte du monde arrive jusqu’à l’île. Ben Ali est chassé. L’islamisme gagne du terrain. L’affrontement entre la beauté de l’art et le fanatisme religieux peut commencer », résume l’éditeur.


Issam et Ahlam prennent en effet des chemins différents. Tandis que la jeune femme, amoureuse de Paul, de 20 ans son aîné, choisit la voie de l’émancipation, son frère Issam se radicalise au contact des salafistes.

Une écriture « sensuelle » et un roman bien documenté

Selon Livres Hebdo, ce premier roman est « prenant et documenté sur les origines de la montée de l’islamisme en Tunisie, et sur la récupération de la révolution de jasmin par les partis religieux. Porté par une écriture sensuelle, Alham se révèle aussi une ode à la beauté de l’art ».

Pour raconter la radicalisation du personnage d’Issam, décrire la montée de l’islamisme en Tunisie et le fonctionnement de cellules salafistes, Marc Trévidic a pu puiser dans son expérience de dix ans (entre 2006 et 2015) au pôle antiterrorisme du tribunal de grande instance de Paris. Si le roman « n’évite pas toujours les écueils du cliché », cette partie, « bien documentée, est terrifiante », estime l’AFP.

« #PremierRoman du jour : Marc Trévidic, "Ahlam" chez Lattès https ://t.co/JFY1xKzRYc @LattesLeMasque #MarcTrévidic pic.twitter.com/BCbABivBrV — Livres Hebdo (@livreshebdo) December 18, 2015 »

Au sujet de son travail d’écriture, le juge avait déclaré à L’Obs en décembre dernier : « Ce n’est pas la première fois que je m’essaie au roman, j’en ai écrit beaucoup depuis que j’ai 13 ou 14 ans, mais tous sont partis à la poubelle ».

Marc Trévidic, qui est désormais vice-président au tribunal de grande instance de Lille où il est en charge de la coordination du pôle pénal, est l’auteur notamment d’Au coeur de l’antiterrorisme (2010) et Terroristes : les 7 piliers de la déraison (2013), Qui a peur du petit méchant juge ? (2014), tous trois publiés chez Lattès.