JUSTICEVol de cocaïne au «36 Quai des Orfèvres»: Un policier placé en garde à vue ressort libre sans poursuite

Vol de cocaïne au «36 Quai des Orfèvres»: Un policier placé en garde à vue ressort libre sans poursuite

JUSTICE52 kilos de cocaïne entreposés à la PJ de Paris ont été volés en juillet 2014…
William Molinié

W.M. avec AFP

L’enquête sur le vol de cocaïne à la PJ parisienne s’attache à fermer les portes. Un policier de la brigade des stupéfiants, placé en garde à vue dans l’enquête sur le vol de 52 kg de cocaïne en juillet 2014 dans les locaux du 36 Quai des Orfèvres, a été relâché sans aucune poursuite ce mercredi.

Le lieutenant est un ancien collègue de Jonathan Guyot, ex-membre de la « brigade des stups » soupçonné d’avoir dérobé la cocaïne. Son domicile a été perquisitionné mais rien de compromettant n’y a été trouvé. Il avait déjà été entendu une première fois dans le cadre de cette affaire. Les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) cherchaient principalement à savoir où le lieutenant se trouvait le soir des faits.

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Important train de vie

Dans cette enquête, le principal suspect, Jonathan Guyot, est soupçonné d’avoir volé les 52kg de cocaïne entreposés dans les locaux du « 36 ». Ce qu’il ne reconnaît pas. Mais les constatations jouent contre lui. Dans la nuit du 24 au 25 juillet 2014, soir des faits, une policière l’avait vu ressortir de la PJ avec des sacs pleins à ras bord. Près de 25.000 euros avaient été retrouvés à son domicile parisien et dans le sac à dos qu’il portait le jour de son interpellation.

L’enquête avait aussi mis en lumière le train de vie du brigadier, qui disposait d’un patrimoine immobilier et effectuait des mouvements de fonds « peu en rapport avec son salaire », selon des sources policières.

L’escroc des stars fomente un plan pour récupérer l’argent

L’enquête ne concerne pas ce seul brigadier. En tout, dix personnes ont été mises en examen dont sept policiers. Et Christophe Rocancourt, surnommé l’escroc des stars, qui a donné un nouvel élan médiatique à l’affaire.

Rocancourt est soupçonné d’avoir monté un plan avec Jonathan Guyot, rencontré en détention, pour envoyer des proches récupérer quelque 200.000 euros cachés dans des sacs dans et aux alentours du lac de Créteil.

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