TERRORISMEAttentats à Paris: La police grecque a tenté d'arrêter Abaaoud à Athènes en janvier

Attentats à Paris: La police grecque a tenté d'arrêter Abaaoud à Athènes en janvier

TERRORISMELa BBC révèle que le commanditaire présumé des attentats du 13 novembre était traqué par la police grecque, en vain...
Laure Cometti

L.C.

En janvier dernier, la police grecque aurait tenté d’arrêter Abdelhamid Abaaoud à Athènes, commanditaire présumé des attentats du 13 novembre. En vain : pour des raisons qui ne sont pas encore claires, le djihadiste a pu échapper à cette traque. Cette information a été révélée à la BBC par une source des services antiterroristes belges.

Abaaoud commandait la cellule de Verviers par téléphone depuis Athènes

Cette opération policière a été menée avant les attentats déjoués du 15 janvier 2015 à Verviers (Belgique), commandités par Abaaoud, qui dirigeait la cellule dite de Verviers depuis la capitale grecque par téléphone, écrit la BBC. Selon la chaîne britannique, un officier de police belge était à Athènes pour coordonner la traque d’Abaaoud avec la police grecque.

Mais cette opération a échoué, pour des raisons qui ne sont pas encore claires. Les autorités grecques refusent de s’exprimer sur le sujet. Ce qui est certain, c’est qu’Abdelhamid Abaaoud n’a pas été arrêté lors de cette opération début janvier.

Deux jours après les attentats déjoués à Verviers, la police grecque a mené des raids à Athènes, le 17 janvier. Deux appartements ont été ciblés. Des traces d’ADN correspondant à celles d’Abaaoud y ont été découvertes. Un ressortissant algérien a été extradé, mais Abaaoud est resté introuvable. Un voisin a déclaré qu’il avait vu le djihadiste à deux occasions dans la rue en bas de l’immeuble. Celui qui se faisait appeler le boucher de Raqqa a finalement été tué le 18 novembre dernierlors de l'assaut du Raid à Saint-Denis.

D’autres pistes mènent les enquêteurs vers la Grèce

Abaaoud n’est pas le seul lien entre la Grèce et les attaques terroristes de Paris et Saint-Denis. Salah Abdeslam, suspect en cavale, s’est rendu en Grèce depuis l’Italie, en ferry, au mois d’août. En outre, les noms de deux des kamikazes du Stade de France correspondent à l’identité d’individus enregistrés sur l’île grecque de Leros, en provenance de Turquie, en octobre.