MOUVEMENT SOCIALAir France: Cinq salariés au tribunal dans l'affaire de la chemise arrachée

Air France: Cinq salariés au tribunal dans l'affaire de la chemise arrachée

MOUVEMENT SOCIALCertains syndicats ont lancé un appel à la grève en signe de soutien à leurs collègues...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Cinq salariés de la compagnie Air France sont convoqués mercredi au tribunal dans le cadre de l’affaire dite de la « chemise arrachée ». Ils sont accusés d’avoir pris part aux violences du 5 octobre, date à laquelle le comité central d’entreprise a dégénéré après l’annonce d’une restructuration menaçant jusqu’à 2.900 emplois. Le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s’était retrouvé torse nu, la chemise déchirée par des salariés en colère. Des images qui avaient à l’époque fait le tour du monde et suscité de multiples réactions politiques.

Appel à la grève

Il s’agit d’une audience de fixation, première étape avant d’étudier l’affaire au fond. Elle doit débuter à 13 heures au tribunal correctionnel de Bobigny, devant lequel est prévu un rassemblement de soutien, autorisé ce mardi par la préfecture deSeine-Saint-Denis.

« Manif du 2/12 devant le TGI de Bobigny autorisée par le Préfet : Pour l’emploi et la défense des salariés #AirFrance injustement incriminés — CGT AIR FRANCE (@CGTAIRFRANCE) December 1, 2015 »

En parallèle, des syndicats de pilotes (Spaf, 21 % et Alter, non représentatif) et d’autres représentants des personnels au sol (CGT, FO et SUD) ont lancé un appel à la grève jusqu’à jeudi inclus. Selon la direction, leur impact sera « très limité ». « On acheminera tous nos clients vers leurs destinations », a indiqué un porte-parole qui affirme qu’aucun vol ne sera annulé.

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Un rassemblement de soutien

Les cinq salariés d’Air France sont tous adhérents à la CGT. L’un d’eux est délégué du personnel. Ils sont poursuivis pour « violences », exercées sur deux cadres et sur des vigiles. Le procès devrait être renvoyé au printemps, selon des sources concordantes.

Plusieurs salariés seront en parallèle poursuivis mercredi pour avoir secoué un portail d’accès au siège de la compagnie à Roissy, où se tenait le comité central d’entreprise du 5 octobre.

En amont du procès, un appel au rassemblement a été lancé par 13 syndicats de la compagnie à partir de midi. Plusieurs personnalités de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon, sont attendues.

La CGT nationale, des unions locales, mais aussi SUD PTT et Solidaires ont également annoncé qu’elles voulaient venir grossir les rangs contre la « violence patronale », notamment après les débordements violents en marge du rassemblement pour le climat de dimanche à Paris où de nombreux manifestants ont été interpellés.