TERRORISMEAttentats à Paris: Selon sa famille, Abrini était à Molenbeek le soir des attaques

Attentats à Paris: Selon sa famille, Abrini était à Molenbeek le soir des attaques

TERRORISMELe suspect, vu en compagnie de Salah Abselam lui aussi recherché, se trouvait près de Bruxelles le 13 novembre selon l'un de ses frères...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’un des suspects dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre aurait un alibi. La famille de Mohamed Abrini a assuré ce jeudi qu’il se trouvait à Bruxelles le soir des attaques.

Abrini, Belgo-Marocain de 30 ans, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, a été filmé le 11 novembre vers 19 h dans une station-service de Ressons (Oise), au volant de la Clio qui a servi deux jours plus tard à commettre les attentats, avec Salah Abdeslam, l’un ses suspects clés, lui aussi recherché.

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Quelques heures plus tard, le 12 novembre vers 3 h, les deux hommes sont de retour à Bruxelles, vus à proximité d’une Seat et d’une Clio.

« Je l’ai vu personnellement ici, à 17 h, vendredi 13, à la maison », a affirmé à l’AFP l’un de ses frères, dans le logement familial à Molenbeek, commune défavorisée de Bruxelles. « A 20 h 15, il avait rendez-vous avec sa future femme pour signer le bail » d’un appartement, « et ils ont eu les clés », a-t-il ajouté.

Plus aucune nouvelles

Depuis, sa mère et son frère disent n’avoir plus aucune nouvelle de lui.

Décrit comme « dangereux et probablement armé » par l’avis de recherche publié par la police fédérale belge, Abrini figure sur une liste de 85 personnes « radicalisées » transmises par les services de renseignement belges à la commune de Molenbeek, répertorié dans la catégorie « présumé (parti) en Syrie et présumé de retour ».

Sa mère et son frère assurent ne pas avoir connaissance d’un quelconque voyage en Syrie d’Abrini, qui vivait encore chez ses parents entre plusieurs séjours en prison pour de « petits délits ».

Sa mère explique qu’il « faisait parfois la religion, parfois laissait tomber ». « Il n’a jamais parlé » de partir en Syrie ou de l’organisation de l’Etat islamique (EI), assure-t-elle.

En revanche, l’un des petits frères de Mohamed Abrini, Souleymane, est mort « il y a quinze mois » en Syrie, où il était parti rejoindre les rangs de l’EI sans prévenir sa famille, selon sa mère.

Salah Abdeslam, lui aussi recherché, qui a loué deux véhicules et deux chambres ayant servi de planques aux commandos de Paris, vivait à deux pas de chez eux. « Ils étaient copains depuis l’adolescence », dit la mère d’Abrini. Mais, précise vite son frère, « ils n’étaient pas tout le temps ensemble ».