SANTEUn plan pour installer 500 médecins supplémentaires dans les déserts médicaux

Un plan pour installer 500 médecins supplémentaires dans les déserts médicaux

SANTELe gouvernement dévoile ce jeudi son Pacte Territoire Santé pour lutter contre les déserts médicaux…
Claire Planchard

C.P.

Améliorer l’accès aux soins dans les zones les délaissées par les médecins. C’est l’objectif du nouveau Pacte Territoire Santé que présentera ce jeudi après-midi la ministre de la Santé Marisol Touraine au congrès annuel du Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) à Dijon (Côte d’or).

Selon les informations du Parisien qui dévoilé ce jeudi matin en avant première les principales mesures du plan, l’objectif est « d’enrichir et d’approfondir » le dispositif déjà adopté en 2012. Ce nouveau pacte prévoit ainsi d’élargir les mesures incitatives aux médecins spécialistes (gynécologues, ophtalmologues, pédiatres, cardiologues et dermatologues).

« Revue de presse – Déserts médicaux : @MarisolTouraine souhaite voir les spécialistes revenir dans les campagnes https://t.co/CVaIoLHdqH — Mutualité Française (@mutualite_fr) November 26, 2015 »

Bourses et numerus clausus

Parmi les mesures préventives instaurées dès l’université : la possibilité pour les étudiants en médecine d’effectuer des stages dans des maisons de santé ou des cabinets de ville pour découvrir la médecine libérale. Le numerus clausus va également être relevé de 131 étudiants dans les facultés de médecines situées dans les 10 régions en pénurie.

Par ailleurs, le gouvernement prévoit de proposer, d’ici 2017, 200 nouveaux « contrats d’engagements » : comparable à des bourses, ces contrats permettent aux étudiants de bénéficier d’une aide financière pendant la durée de leurs études contre l’engagement à s’installer dans un désert médical une fois leur diplôme en poche. Selon un premier bilan révélé par Le Parisien, 1.325 contrats ont été signés depuis 2012.

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200 millions d’euros sur deux ans

Les « contrats de praticiens territoriaux en médecine générale », créés pour attirer les médecins en zones de pénurie, vont aussi être rendus plus attractifs grâce à la mise en charge d’un congé paternité et des arrêts maladies. Le gouvernement espère ainsi en délivrer 1.000 en 2017, contre seulement 500 signés depuis 2012.

Pour étoffer l’offre dans les régions les moins bien dotées, le gouvernement prévoit aussi de créer 200 maisons ou centres de santé supplémentaires et 200 postes de médecins correspondants du Samu vont être créés pour venir en aide au million de Français toujours situé à plus de 30 minutes d’un service d’urgence.

La facture totale s’élèverait à « 200 millions d’euros étalés jusqu’en 2017 ». Un coût « déjà anticipé dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale », assure Marisol Touraine au Parisien.