Une ceinture explosive, Abaaoud pas seul dans le métro, Salah Abdeslam toujours introuvable, le logeur présenté à la justice. Voici les derniers rebondissements dans l’enquête sur les attentats terroristes survenus à Paris vendredi 13 novembre…

Une ceinture explosive à Montrouge

Alerte à Montrouge (Hauts-de-Seine) lundi soir. Un objet suspect ressemblant à une ceinture explosive a été retrouvé parmi les objets encombrants sur la voie publique à Montrouge. Selon nos informations, elle était démunie de dispositif de mise à feu. « C’est un agent d’entretien de la ville qui a fait la découverte dans une poubelle de ce qui ressemble à une ceinture d’explosifs », a indiqué une source proche de l’enquête. « Il faudra attendre les analyses du laboratoire central de la préfecture de police pour confirmer formellement qu’il s’agit d’une ceinture d’explosifs », poursuit-on. Après cette découverte, les enquêteurs émettent l’hypothèse qu’elle appartenait à Salah Abdeslam, géolocalisé dans le secteur à Châtillon le vendredi soir, après les attentats parisiens du 13 novembre.

Abaaoud n’était pas seul dans le métro

La piste du troisième du troisième homme est-elle en train de s’étoffer ? C’est ce qu’avance ce mardi Le Parisien qui révèle la présence d’un homme aux côtés d’Abdelhamid Abaaoud, « cerveau » présumé des attaques du 13 novembre dernier, filmé le soir même dans le métro parisien. A 22h14, vendredi 13 au soir, alors que l’attaque du Bataclan est en train de se dérouler, Abdelhamid Abaaoud est filmé par une caméra RATP à Montreuil. Sur les images, on voit l’instigateur présumé des attentats à Paris à la station Croix de Chavaux, sur la ligne 9, en train de frauder le métro. Selon le quotidien, un autre homme serait monté au même moment à la station Croix-de-Chavaux et l’aurait suivi discrètement à Nation. Des analyses seraient en cours afin d’identifier l’homme. Plusieurs hypothèses sont avancées : il pourrait s’agir d’un des acolytes d’Abaaoud retranché avec lui à Saint-Denis ou d’un nouveau suspect.

Abdeslam introuvable

Onze jours après les attentats, Salah Abdeslam est toujours introuvable. L’homme est soupçonné a minima d’avoir apporté un soutien logistique aux commandos terroristes. Sa carte de crédit a servi à louer deux chambres dans un appart-hôtel d’Alfortville (Val-de-Marne), la Polo noire ayant conduit le commando du Bataclan et la Clio retrouvée dans le 18e arrondissement. Pourquoi n’est-il pas mort en kamikaze ? Les enquêteurs émettent deux hypothèses : Ou bien sa ceinture d’explosifs n’a pas fonctionné, ou bien il aurait été pris de panique et aurait reculé devant l’action suicide. Les enquêteurs perdent sa trace à hauteur de Cambrai sur l’A2, alors que lui et deux « amis » remontaient en voiture sur Bruxelles samedi matin.

Le logeur présenté à un juge

Jawad Bendaoud, l’homme soupçonné d’avoir fourni un logement de repli au djihadiste belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud et à un autre assaillant non identifié après les attentats de Paris, a été déféré et va être présenté à un juge ce mardi, après six jours de garde à vue. Il avait été arrêté le 18 novembre dans la rue, à proximité immédiate de l’appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pris d’assaut par les policiers et où Abaaoud, sa cousine Hasna Aitboulahcen et un homme non identifié sont morts. Juste avant d’être interpellé, Bendaoud avait expliqué à une journaliste de l’AFP avoir mis cet appartement à disposition sans savoir à qui : « Un ami m’a demandé d’héberger deux de ses potes pour quelques jours ». Une information judiciaire va être confiée dans la journée à des juges d’instruction par la section antiterroriste du parquet de Paris qui mène les investigations depuis les attentats du 13 novembre.