Les bureaux de la Fédération des entreprises grecques (SEV), en plein centre d’Athènes, ont été visés ce mardi matin par l’explosion d’une bombe, juste devant le bâtiment, a indiqué une source policière.

Si aucune victime n’est à déplorer, l’explosion a endommagé l’entrée et brisé des vitres du bâtiment. L’un des grands hôtels de la capitale, l’ambassade de Chypre ainsi qu’une station-service ont également subi des dégâts.

Pas de lien avec la mouvance jihadiste, d’après les autorités

Les autorités grecques, qui ont affirmé avoir renforcé la sécurité depuis les attentats de Paris du 13 novembre, ont cependant exclu tout lien entre cette explosion et la mouvance djihadiste, notant que l’explosion avait toutes les caractéristiques d’une action commise par un groupe clandestin grec. Depuis des années, il est à l’origine de dizaines d’attentats ayant causé des dégâts matériels sur des cibles gouvernementales et économiques.

Cet attentat à la bombe, le premier d’importance commis depuis l’arrivée au pouvoir, il y a dix mois, de la gauche radicale de Syriza, intervient juste après une attaque incendiaire qui avait visé, samedi, le domicile d’Alekos Flambouraris, ministre à la coordination gouvernementale et proche du Premier ministre, Alexis Tsipras.

Grèce : Tsipras confiant dans la reprise mais son gouvernement fragilisé

Le gouvernement grec est confronté à une reprise de la contestation sociale, après s’être résigné en juillet à accepter un nouveau plan de sauvetage financier en échange de nouvelles mesures d’austérité et de réformes. Dans ce cadre, une loi réduisant notamment la protection des ménages endettés contre les saisies de leurs domiciles a été votée vendredi dernier.