ATTENTATS A PARISAttentats à Paris: Un plan de sécurité rehaussé pour la Cop21

Attentats à Paris: Un plan de sécurité rehaussé pour la Cop21

ATTENTATS A PARISLe rendez-vous de la fin du mois se tiendra bien au Bourget (Seine-Saint-Denis) sous très haute surveillance…
Romain Scotto

R.S.

Officiellement, aucun carton d’invitation n’a été renvoyé. Les 117 chefs d’Etats conviés dans deux semaines à la Cop21 seront bien présents sur le sol français dans la mesure où la grande conférence internationale sur le climat, qui doit débuter le 30 novembre, a été maintenue par les autorités. Pour le gouvernement il n’a même jamais été question de l’annuler ou la reporter, malgré l’état d’urgence proclamé à la suite des attentats ayant tué 129 personnes et fait 350 blessés vendredi à Paris et au Stade de France.

« .@LaurentFabius : la #COP21 est une action absolument indispensable contre le dérèglement climatique, elle se tiendra.https ://t.co/zkL9ZkIbcs — France Diplomatie (@francediplo) November 14, 2015 »

« Je demande le report de la #COP21, les forces de l’ordre doivent-être pleinement mobilisées pour la sécurité des Français. — Eric Ciotti ن (@ECiotti) November 14, 2015 »

Quelques députés de l’opposition ont bien émis l’idée d’annuler l’événement. Mais pour la majorité, faire une croix dessus reviendrait à s’incliner face à la menace islamiste : « Au contraire, (il se tiendra) plus que jamais ! Sinon, c’est le terrorisme qui gagne », clamait samedi la ministre de l’Ecologie, contactée par Le Point. « Non, non, la Cop21 doit se tenir », tonnait de son côté le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, précisant que « des mesures de sécurité renforcées » seront appliquées pour « l’événement diplomatique, le plus important depuis le lendemain de la Seconde guerre mondiale. »

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Avant même les attentats, le ministère de l’Intérieur avait déjà instauré le contrôle aux frontières, mobilisant 30.000 policiers. Par ailleurs un important dispositif était prévu au sein de trois zones de sécurité distinctes, établies au Bourget où se tiendra la conférence. La zone 1 ou « zone bleue », la plus sensible, sera placée sous l’autorité de l’ONU et des Casques bleus. Les personnels y seront soumis à une détection électromagnétique. Les véhicules y subiront un contrôle de déminage. Dans la zone 2, « l’objectif sera d’assurer la liberté et la sécurité d’accès au site », note un rapport du Sénat. Dans la zone 3, « l’objectif sera de déceler tout rassemblement ou mouvement suspects. » A l’extérieur de ces zones, notamment à l’aérodrome, la sécurité sera assurée par la Police aux frontières sous l’autorité du préfet de Seine-Saint-Denis. D’autres manifestations devaient se tenir au Grand Palais à Paris du 4 au 10 décembre. Leur maintien est pour l’heure assuré.

La possibilité d’un couvre-feu

Des renforts de l’armée sont également attendus, sachant que près de 1.000 militaires supplémentaires ont d’ores et déjà été positionnés, essentiellement en Ile-de-France, en renfort de l’opération Sentinelle. En cas de prolongement de l’état d’urgence par François Hollande, des mesures encore plus strictes pourraient tout de même être adoptées. Le préfet de police de Paris pourrait ainsi instaurer un couvre-feu dans certaines zones de la capitale ou autour du Bourget.

La circulation pourrait être coupée sur des secteurs sensibles, même si la ville de Seine-Saint-Denis semble « plus facile à sécuriser que si cela se déroulait au cœur de Paris », assure à L’Obs Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président pour la protection de la planète. Du côté des autorités, plusieurs réunions de travail sont prévues dans les heures qui viennent sur le sujet. Des discussions avec l’état-major onusien doivent être organisées.