Y a-t-il des assaillants et des complices en cavale ? Tard dans la nuit de vendredi à samedi, aux abords de l’Elysée, la réponse d’une source proche du ministère de l’Intérieur à cette question n’a rien de rassurant. « Nous ne souhaitons pas communiquer sur ce point. La préfecture de police de Paris a demandé aux gens de rester chez eux, sauf nécessité absolue. Voilà ».

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Si huit terroristes sont morts, dont sept en se faisant exploser, dans cette série d’attaques perpétrées à Paris dans la salle de concerts du Bataclan, dans plusieurs rues du cœur de la capitale, et près du Stade de France à Saint-Denis, l’enquête doit établir s’il y a encore « des complices ou coauteurs dans la nature », a déclaré le procureur de Paris François Molins. Des médias assurent d’ores que cette piste est fondée.

« Rien n’est exclu »

D’après I-Télé, les assaillants ne sont pas en effet « des loups solitaires » et les services de renseignements « sont à la recherche de complices ». Plus précisément deux, d’après le quotidien espagnol El Pais. Selon une source proche de l’enquête contactée ce samedi par 20 Minutes, « rien n’est exclu ». « Pour le moment, on ne confirme aucune information sur d’éventuels complices », explique cette même source, précisant que « l’ensemble des services de la police judiciaire sont saisis depuis hier soir ».

« Attentats à #Paris > "Ce ne sont pas des loups solitaires. Les services de renseignement sont à la recherche de complices" - @celinebruneau — iTELE (@itele) November 14, 2015 »

De son côté, le groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats ce samedi dans un communiqué publié sur internet, évoque pour le moment huit personnes et pas une de plus. « Huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d’assaut ont visé des sites choisis soigneusement au cœur de Paris », indique le texte.

« Nous n’avons pas touché le bout de l’horreur »

Qui sont les assaillants, leurs complices et commanditaires ? L’enquête, qui s’annonce longue, devra en tout cas déterminer comment des kamikazes ont pu se coordonner pour commettre un tel carnage dans Paris. « C’est un acte de guerre qui a été préparé, organisé, planifié de l’extérieur et avec des complicités intérieures que l’enquête permettra d’établir », avait affirmé quelques instants plus tôt, le chef de l’Etat, François Hollande, dans une déclaration faite à l’issue du Conseil de Défense. Selon une source policière, contactée par 20 Minutes, le pire serait toutefois à craindre.

« Quand on prépare une attaque d’une telle ampleur, il y a de gens autour. C’est évident que leurs armes, les ceintures d’explosifs, ne sont pas tombées du ciel. Ils ont été équipés. Et leurs cibles n’ont pas été choisies au hasard. Fournisseurs, complices, co-auteurs… nous ne sommes pas à l’abri qu’il y ait d’autres membres. Je pense que nous n’avons pas touché le bout de l’horreur ».