SOCIETEVIDEO. Malala interviewée par Emma Watson: «On devrait tous êtres féministes»

VIDEO. Malala interviewée par Emma Watson: «On devrait tous êtres féministes»

SOCIETELa prix Nobel de la paix explique comment elle a fini par embrasser le mot, «un synonyme d’égalité»...
Mathias Cena

M.C.

C’était la rencontre entre deux femmes engagées. Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix pour son combat en faveur du droit à l’éducation des femmes, et Emma Watson, ambassadrice de bonne volonté de l’ONU pour le droit des femmes, réunies mercredi lors d’un festival britannique qui promeut l’éducation, ont évoqué dans un entretien le féminisme, synonyme pour elles d’égalité.



Ces deux militantes étaient réunies à l’occasion de la projection du documentaire Il m’a appelée Malala, portrait de la jeune Pakistanaise, de son enfance et de son quotidien en Grande-Bretagne depuis qu’elle a survécu à un attentat des talibans en 2012. Devant 10.000 étudiants, l’ancienne interprète de Hermione Granger dans Harry Potter a interviewé la jeune femme, qui a évoqué sa vie et sa vision de l’islam.

« L’Amérique a besoin d’une femme présidente »

Pendant l’entretien d’une vingtaine de minutes, la militante de 18 ans raconte aussi comment sa propre perception du féminisme a évolué, et évoque le discours très engagé d’Emma Watson sur l’égalité entre hommes et femmes, prononcé aux Nations unies l’an dernier.

Malala Yousafzai raconte n’avoir pas toujours été à l’aise avec le mot « féminisme » : « Quand je l’ai entendu pour la première fois, j’ai entendu des réactions négatives, et je me suis demandé "suis-je féministe ou pas ?". Puis en entendant votre discours, quand vous dites : "Si ce n’est pas maintenant, c’est quand ? Si ce n’est pas moi, c’est qui ?", j’ai décidé que ce n’était pas mal de se qualifier de féministe. Donc je suis féministe, et nous devrions tous être féministes car c’est un synonyme d’égalité. »

Au passage, Malala s’est dite « enthousiasmée » par la candidature d’Hillary Clinton à la primaire démocrate en vue de l’élection présidentielle américaine. « Je pense sincèrement que l’Amérique a besoin d’une femme présidente », a-t-elle confié.