Accident en Gironde: Quatre premiers corps extraits
FAITS DIVERS•Les enqêteurs sont à pied d'oeuvre pour idéntifier les victimes et déterminer les causes de la catastrophe qui a fait au moins 43 mors vendredi...20 Minutes avec AFP
L'enquête est entrée dans sa phase active samedi matin. Quatre premiers corps de victimes de la collision de Puisseguin (Gironde), qui a fait au moins 43 morts vendredi ont été extraits samedi des carcasses des véhicules, ont indiqué les gendarmes.
Ces quatre corps, chargés dans des fourgons funéraires, son trasnférés vers l'Institut médico-légal de Bordeaux, selon le chef d'escadron Patrick Chilliard, du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale. Il s'agit des deux corps retrouvés dans le camion, le chauffeur et son fils de trois ans, et de deux corps extraits de l'autocar.
«Déterminer le nombre de personnes à bord de l'autocar»
Pendant la nuit, les membres de l'unité de l'IRCGN spécialisée dans l'identification de victimes ont installé «leur matériel sous tente, avec notamment des tables pour procéder aux travaux d'autopsie», avait indiqué un peu plus tôt le colonel Ghislain Réty, commandant du Groupement de gendarmerie de Gironde. Une équipe d'identification, comprenant une vingtaine de personnes, vêtues de combinaisons blanches, travaillait à la mi-journée sur le site, marquant de numéros les éléments recueillis.
Outre l'identification des victimes, «l'enjeu, c'est aussi de déterminer le nombre de personnes qui se trouvaient à bord de l'autocar», a indiqué le colonel Ghislain Réty, rappelant que les enquêteurs ne disposaient toujours pas de «liste officielle». «La seule liste était dans le bus, elle a brûlé», a-t-il précisé. Un doute subsiste toujours sur le nombre de passagers -- 41 ou 42 -- ayant péri dans l'autocar. Si la seconde hypothèse devait se vérifier le bilan s'alourdirait à 44 morts. Au total, l'identification formelle des victimes pourrait prendre jusqu'à «trois semaines», a fait savoir un responsable de l'IRCGN.
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Les enquêteurs vont aussi chercher à déterminer les causes de l'accident. Ils devraient ainsi procéder à l'examen des enregistreurs retrouvés à bord du camion et de l'autocar. Ces «chrono-tachygraphes» enregistrent notamment les paramètres du véhicule, tels que la vitesse et le temps de parcours. Cependant, ces derniers sont «fortement carbonisés et endommagés» et «on ne peut pas se prononcer sur le résultat de leurs examens», a précisé le colonel Patrick Touron, directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
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Numérisation en 3D de la scène
Dès lundi viendront des experts en accidententologie et en incendie, ainsi qu'en informatique pour l'exploitation des enregistreurs. «Nous allons procéder à une numérisation en 3D de la scène pour faciliter le travail des experts», a précisé le colonel Touron. Vendredi après-midi, I Télé a réalisé une reconstitution 3D de l'accident au regard des premiers éléments.
Puisseguin : la reconstitution de l'accident en 3D par ITELE
D'autres experts «automobiles» vont procéder à l'examen des «restes des véhicules», «étudier les différentes traces de freinages», pour établir les circonstances de l'accident. Enfin des «experts en pyrotechnie» vont se pencher sur les circonstances de l'embrasement des deux véhicules, un autocar et un camion de transport de bois circulant à vide, qui a surpris par sa rapidité après la collision.
«Nous devons comprendre pourquoi le car s'est embrasé comme cela»