Lyon: Marine Le Pen arrive au tribunal et affirme n'avoir commis aucune infraction
JUSTICE•La présidente du Front national avait fait un parallèle entre les prières de rues de musulmans et l'occupation nazie...C.B. avec AFP
Elle est arrivée au tribunal de Lyon à 13h30. C’est là que Marine Le Pen, la présidente du Front national, doit être jugée pour ses propos polémiques sur les prières de rue tenus il y a cinq ans. Mais pour elle, il n’y a rien à juger : «Je n'ai commis aucune infraction», a-t-elle lancé, tout sourire, à la foule de journalistes qui l'attendaient devant le bâtiment.
Entourée de son service d'ordre, elle a refusé de répondre aux questions en anglais de journalistes étrangers. Marine Le Pen est poursuivie pour «provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion».
« Avec notre Présidente @MLP_officiel à #Lyon, que je suis venu soutenir au Tribunal. #JeSuisMarine pic.twitter.com/sRVMRKzODF — Christophe Boudot (@ChBoudot) 20 Octobre 2015 »
La faute à Christiane Taubira
En décembre 2010, elle avait fait un parallèle entre les prières de rues de musulmans et l'occupation nazie. «C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers, dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants», avait-elle déclaré à l'époque.
Le Pen a feint de s'étonner de la date de sa convocation devant la Justice: «Il ne vous étonne pas ce calendrier ? Nous sommes à un mois d'une élection régionale alors que cette affaire a cinq ans !». Pour elle, la ministre de la Justice Christiane Taubira «a décidé de mener à (son) encontre une véritable persécution judiciaire».
«Je vais venir me défendre devant le tribunal», a-t-elle assuré, en réitérant les propos contestés. «Les prières de rue (...) c'est une manière d'accaparer (...) un territoire pour y imposer une loi religieuse. Je suis dans mon droit comme responsable politique d'évoquer un sujet fondamental. C'est même un devoir», a-t-elle fait valoir.