MIGRANTSCalais: Des centaines de personnes manifestent contre les migrants

Calais: Des centaines de personnes manifestent contre les migrants

MIGRANTSLa manifestation avait pourtant été interdite…
A.Ch. avec AFP

A.Ch. avec AFP

Peu importe que la municipalité ait interdit le rassemblement. Le collectif « Calaisiens en colère » a réunit entre 300 et 500 personnes ce dimanche sur une plage de Calais pour faire entendre leur hostilité à l’égard des migrants. «Cela fait chaud au coeur de voir autant de monde réunit, des gens qui souffrent de cette situation (...) alors que nous sommes abandonnés par l'Etat», a indiqué l'une des représentantes de ce collectif, qui se veut «a-politique», Sarah Guerlach.

>> A lire aussi: A Calais, Marine Le Pen offre un discours aux allures de stand-up sur les migrants

«Stop à l'immigration clandestine»

Sous un grand ciel bleu, les manifestants se sont rendus dans l'après-midi sur la plage armés de drapeaux français et de banderoles sur lesquelles on pouvait lire «SOS, Calais en détresse» ou «Stop à l'immigration clandestine». La veille, la sénatrice-maire (Les Républicains) de Calais, Natacha Bouchart, avait pourtant annoncé avoir pris un arrêté d'interdiction «afin d'éviter des problèmes qui pourraient s'avérer graves», s'était justifiée l'élue dans un communiqué.

>> Calais: Le ministère dépêche (encore) plus de deux cents policiers en renfort

«300 personnes présentes pour une ville de 75.000 habitants et 3.000 migrants, cela reste une jauge commune», a pour sa part tenu à relativiser la préfecture qui de son côté n'avait pas interdit la manifestation. «La mairie adopte une posture politique mais elle n'a pas les moyens d'interdire une manifestation», a tenu à souligner la préfecture qui n'avait pas jugé que celle-ci amenait un «risque à l'ordre public».

Un «appel au calme»

Le 11 septembre, Natacha Bouchart avait lancé un «appel au calme» face à une situation qu'elle considère comme «incontrôlable». Elle avait dénoncé tant les manifestations à répétition des migrants devant l'hôtel de ville que celle des «Calaisiens en colère» prévue le surlendemain, qu'elle n'avait pas interdite mais qui avait fini par être annulée par ses organisateurs en raison de menaces reçues.

Cette manifestation intervient au lendemain d'une intrusion concertée d'une centaine de migrants qui avaient réussi à parcourir 15 km dans le tunnel sous la Manche avant d'être repris. Les 23 migrants qui avaient été interpelés avant d'être mis en garde à vue ont finalement tous été remis en liberté samedi soir sans poursuite, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-mer. Environ 3.500 migrants vivent dans des conditions indignes dans un camp situé à l'est de Calais.