L’affaire fait tache au 36, Quai des Orfèvres, siège de l’illustre police judiciaire parisienne, déjà en prise à d’autres affaires peu reluisantes. L’enquête sur le viol présumé d’une touriste canadienne par des membres de la BRI au sein même de leurs locaux devrait connaître une étape décisive à partir de ce lundi.

Pendant trois jours, la victime va être confrontée aux policiers qu’elle accuse de l’avoir violée. Les audiences vont se tenir dans le bureau de la juge d’instruction, tour à tour, avec les trois policiers de l’Antigang.

Reconstitution mercredi soir

Elle va devoir revenir sur cette nuit d’avril 2014 qu’elle a commencée seule, dans un pub, sur l’autre rive en face du siège de la PJ. Soirée qu’elle achèvera au 4e étage de la PJ où, selon elle, elle aurait été violée par trois policiers dont certains rencontrés dans le bar.

L’un d’entre eux a reconnu une relation consentie. Les deux autres nient les faits. Des SMS accréditent pourtant la version du viol. Et de l’ADN retrouvé sur les sous-vêtements de la canadienne contredisent la version des policiers. Ces trois après-midi de confrontation devraient s’achever, mercredi soir, par une reconstitution dans les bureaux de la BRI.