Réfugiés: Bernard Cazeneuve promet aux communes 1.000 euros par place d'hébergement créée d'ici 2017
MIGRANTS•Le ministre de l'Intérieur réunit samedi à Paris quelque 600 représentants de villes disposées à accueillir des réfugiés...20 Minutes avec AFP
«1.000 euros par place» supplémentaire créée d'ici 2017. C'est ce que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a promis samedi aux communes qui mettraient en place des dispositifs d'hébergement pour les réfugiés.
« La #France fidèle à ses valeurs, av @BCazeneuve à la maison de la chimie pr réunion de travail #villesSolidaires pic.twitter.com/HFy4GZ6EME — Frédéric Cuvillier (@fcuvillier) September 12, 2015 »
Des «aides complémentaires à destination des propriétaires publics et privés» qui mobiliseront des locaux d'accueil pour l'hébergement et le logement sont également prévues, à hauteur de «1.000 euros par logement concerné», a-t-il ajouté lors d'une réunion des maires de France à la Maison de la Chimie. Enfin, un «fonds de soutien au financement de l'investissement» pourra être mobilisé pour les opérations lourdes de création de locaux d'hébergement ou de logements, a-t-il ajouté. Les représentants de quelque 700 communes étaient réunis dans la matinée à la Maison de la Chimie pour cette journée de travail et d'information qui se voulait pédagogique et concrète, selon le ministère de l'Intérieur.
« [En images] Maison de la Chimie, la réunion d'information des #maires pour l'accueil des #réfugiés a débuté pic.twitter.com/57vIGiE3OW — Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) September 12, 2015 »
Mesures supplémentaires à venir
De son côté, Manuel Valls s'est engagé samedi à créer de nouvelles places d'hébergement pour les réfugiés, dont le nombre précis doit être donné par le Premier ministre lors du débat à l'Assemblée nationale consacré aux migrants mercredi. En effet, les 25.000 places en centre d'accueil des demandeurs d'asile (Cada) ne suffisent pas à loger l'ensemble des demandeurs.
Le Premier ministre a toutefois voulu répondre à des «inquiétudes» sur la façon dont vont être accueillis les réfugiés en France, en promettant notamment que les demandeurs d'asile déboutés seraient reconduits à la frontière.
«Je sais qu'il y a une question qui se pose à vous tous (...) : comment répondre à l'inquiétude - légitime - des habitants ? Car il y a cet élan spontané de solidarité, cette envie d'aider, cette générosité mais il y a aussi cette interrogation, elle est simple : est-ce que nous avons les moyens d'accueillir, d'intégrer ces réfugiés ?», a déclaré le Premier ministre. «Il nous revient d'apporter des réponses concrètes aux inquiétudes de nos concitoyens. En organisant l'arrivée des réfugiés de manière sérieuse, pragmatique, intelligente. Sans céder à la panique, et sans la provoquer», s'est engagé Manuel Valls.
«L'autre condition (...) c'est que les déboutés du droit d'asile soient reconduits à la frontière», a-t-il affirmé, insistant également sur le besoin de «rapidité des délais et les moyens qui doivent être donnés au ministère de l'Intérieur». «C'est un élément fondamental sinon les Français ne comprendront pas ce que nous faisons les uns et les autres», a dit le Premier ministre.