Sécurité routière: Bientôt des radars automatiques contre les conducteurs non-assurés?
CIRCULATION•10 % des accidents corporels survenus en 2014 sont causés par des personnes non-assurées ou en délit de fuite…20 Minutes avec agences
Environ 2 % des véhicules ne seraient pas assurés en France. Un chiffre toujours trop élevé selon l’Inspection générale de l’administration (IGA) qui cherche à éradiquer ce problème de sécurité publique en identifiant mieux ces véhicules contrevenants.
Croiser fichiers des assureurs et ceux utilisés par les radars automatiques
Pour atteindre 100 % de véhicules assurés sur les routes, elle entend désormais croiser les fichiers des assureurs avec le Système d’immatriculation des véhicules (SIV), le fichier des cartes grises qu’utilisent les radars automatiques. Ainsi, quand un automobiliste serait flashé pour excès de vitesse ou passage à un feu rouge, il se verrait également verbalisé pour son défaut d’assurance, et donc incité à assurer son véhicule.
« La part des non-assurés dans les accidents mortels est surreprésentée par rapport à ce qu’elle est au sein des véhicules en circulation, expose, au Figaro, Guillaume Clerc, responsable information du FGAO, le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de dommages. Alors qu’on estime à seulement 2 % le nombre de véhicules circulant sans assurance en France, 10 % des accidents corporels survenus en 2014 sont causés par des personnes non-assurées ou en délit de fuite. »
L’une des 26 mesures du plan pour la sécurité routière
Cette tolérance zéro envers « le défaut d’assurance » était l’une des 26 mesures du plan pour la sécurité routière dévoilé en janvier par le ministre de l’Intérieur. Bernard Cazeneuve évoquait alors des « moyens techniques de vérifier l’adéquation entre les véhicules assurés et les véhicules immatriculés ».
Pour l’instant, seules les forces de l’ordre sont en mesure d’identifier et de verbaliser un défaut d’assurance, au cours de contrôles routiers. Rouler sans assurance est aujourd’hui passible d’une amende de 3.750 euros et de suspension du permis avec confiscation du véhicule.