TEMOIGNAGEAttaque du Thalys: «C'était mon fils préféré», confie le père d'Ayoub el Kazzhani

Attaque du Thalys: «C'était mon fils préféré», confie le père d'Ayoub el Kazzhani

TEMOIGNAGELe père de famille a répondu aux questions de BFM TV depuis son domicile espagnol...
Florence Floux

F.F.

C’est un homme abattu qu’a rencontré BFM TV, chez lui, en Espagne. Mohamed el Kazzhani témoigne sans dévoiler son visage, après la mise en examen de son fils, Ayoub el Kazzhani, pour l’attaque du Thalys de vendredi dernier.

« C’est comme si j’étais mort. C’était mon fils préféré, il était très beau, il aimait le foot et pêcher. C’était un bon vivant », confie ce père de famille qui n’arrive pas à croire les faits reprochés à son fils. Même s’il reconnaît avoir perdu contact avec Ayoub el Kazzhani depuis « un an et demi ».



« Il était livré à lui-même »

« Je sais juste que l’entreprise LycaMobile lui avait donné un contrat de 6 mois en France », indique-t-il. Avant d’ajouter : « L’entreprise a mis un terme à ce contrat au bout d’un mois et demi. Comment a-t-il fait pour manger ensuite, je ne sais pas ? Il ne possédait rien en France. Il était livré à lui-même. »

Mohamed el Kazzhani semble prêt à croire les explications avancées par son fils, et jugées fantaisistes par les enquêteurs : « S’il avait faim, qu’il n’avait rien à manger, il a sans doute voulu commettre un vol. » Le suspect de ce qui aurait pu tourner au carnage vendredi sur la ligne Amsterdam-Paris du Thalys, a effectivement indiqué en garde à vue avoir trouvé un sac rempli d’armes et de munitions dans un parc avant de décider de les utiliser pour « rançonner » les passagers du train, sans aucun motif terroriste.

Un peu plus tôt dans la journée, le frère d’Ayoub el Kazzhani indiquait au micro de RMC ne pas être au courant des agissements de son frère.