VIDEO. Attaque du Thalys: Ayoub El-Khazzani a travaillé dans une entreprise de Seine-Saint-Denis
ENQUETE•Il a plus précisément été vendeur de téléphonie pendant un mois en 2014 pour Lycamobile...B.D.
Trois jours après l’attentat déjoué du Thalys Amsterdam-Paris, le parcours d’Ayoub El Khazzani commence à se préciser. Celui qui a vécu en Espagne entre 2007 et 2014 - d’abord à Madrid puis à Algésiras, où habite toujours sa famille - a travaillé en France. Il a plus précisément été vendeur de téléphonie pour une entreprise basée en Seine-Saint-Denis.
C’est son père, Mohamed El Khazzani, qui l’a indiqué ce week-end au Telegraph. Ayoub, « un bon garçon très travailleur » à qui son père n’a cependant pas parlé « depuis plus d’un an », a été embauché, avec cinq autres jeunes Marocains d’Algésiras, par Lycamobile, une entreprise implantée en Seine-Saint-Denis, souligne Le Parisien.
« Ils les ont tout simplement virés »
Ce contrat de travail de six mois en France lui a été proposé en janvier 2014, a confirmé au Monde une source du ministère de l’intérieur espagnol. Le quotidien précise qu’au sein de cette compagnie de téléphonie britannique « spécialisée dans les communautés d’expatriés » et les offres de communication low cost, Ayoub et les autres devaient « vendre des téléphones aux Marocains » et plus précisément des cartes SIM rechargeables.
Mais, comme l’explique son père au Guardian, après un mois au sein de l’entreprise les six jeunes auraient été licenciés. « Ils les ont tout simplement virés », explique Mohamed El Khazzani, qui rejette la responsabilité de la transformation de son fils sur l’entreprise. Selon lui, avant son départ d’Algésiras, Ayoub, qui a été arrêté à deux reprises en mai et en décembre 2009 par la police espagnole pour vente de haschisch, avait arrêté de fumer et semblait très calme.
Où a-t-il logé ?
« Il était en France, plus en Espagne. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ? Comment était-il supposé manger ? Ce sont des criminels dans cette entreprise, d’utiliser les gens comme ça », juge le père de famille, qui pense que son fils est resté en France, puis s’est ensuite rendu en Belgique.
Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT), pour qui l'« environnement » du jeune homme reste « un mystère », tentent pour leur part de trouver un « point de chute », en France ou en Belgique, où aurait pu loger le suspect, précise Le Monde.