Comment le petit Rifki a été retrouvé
FAITS DIVERS•Enlevé le samedi 15 août place de la mairie à Rennes, le petit garçon de quatre ans a été retrouvé ce dimanche à Libourne…C.W. avec AFP
Enlevé place de la mairie à Rennes le 15 août vers 14h, Rifki, un petit garçon de quatre ans, a été retrouvé, 24h plus tard, ce dimanche à Libourne (Gironde). Un véritable soulagement pour la famille de l’enfant, une délivrance due notamment à la présence d’esprit d’une voyageuse du TGV Paris-Bordeaux.
Le suspect connaissait l’enfant « depuis quelques jours »
Partis acheter des boissons
C’est vers 14h30 que le petit Rifki a été récupéré dans un TGV en gare de Libourne. « Apparemment en bonne santé, il se trouvait en compagnie du nommé Ahmed qui a été interpellé à cette occasion », a déclaré en fin d’après-midi le procureur de la République de Rennes, Thierry Pocquet du Haut Jussé, lors d’un point presse. La veille, le jeune garçon avait disparu place de la mairie à Rennes, dans l’après-midi, alors qu’il était parti « acheter des boissons » avec cet homme de 25 ans, que sa mère et son oncle ne connaissaient que depuis quelques jours. « Ils sont passés devant moi. Il tirait un gamin, le gamin réclamait son père. Il a pris le gamin avec la force », a expliqué un témoin de la scène à BFMTV. « Le gamin était un peu malheureux », a précisé l’homme.
Que sait-on du rapt du petit Rifki, quatre ans, survenu samedi à Rennes ?
Dans le TGV, une passagère a donné l’alerte
C’est finalement dans le train que l’enfant et son ravisseur ont été reconnus, grâce à l’alerte enlèvement relayée depuis quelques heures. « Tous deux avaient pris le train ce matin et une personne, une dame, assise en face d’eux, les a reconnus et a pu donner l’alerte à la gare de Saint-Pierre-des-Corps (près de Tours, ndlr) », a raconté le procureur.
Une intervention délicate dans un train bondé
Le train est alors arrêté en gare de Libourne. "On a bloqué les portes afin que personne ne puisse sortir", a expliqué un porte-parole de la SNCF à l’AFP. « Lorsque les gendarmes, notamment de Libourne, ont été avisés et sont intervenus dans un TGV bondé, il n’y avait pas de certitude. C’était une intervention délicate dans un environnement où il y avait beaucoup de monde », a raconté à l’AFP le maire PS de Libourne, Philippe Buisson. « L’individu a été interpellé en voiture 18 à 14H26, l’enfant était avec lui ».
Le ravisseur placé en garde à vue
Une fois retrouvés, les autorités ont récupéré le petit garçon et placé le ravisseur en garde à vue. « La police judiciaire a requis l’unité médico-judiciaire de Bordeaux pour que Rifki soit immédiatement examiné », et « le suspect sera entendu dans la soirée », a ajouté le procureur. Ce suspect « n’a pas pu être encore entendu et n’a pas donné sa version des faits » mais « la phase judiciaire est engagée (…) Nous sommes sur une qualification criminelle d’enlèvement de mineur de 15 ans ».
Une famille soulagée et très éprouvée
Devant le commissariat de police de Rennes, une quinzaine de personnes de la communauté comorienne dont est originaire le petit garçon ont manifesté leur joie après l’annonce du procureur, a constaté un journaliste de l’AFP. Du côté de la famille de Rifki, la peur à fait place au soulagement bien entendu, mais aussi à la colère. « J’ai cherché partout dans Rennes pour trouver le petit, toute la nuit », a expliqué l’oncle de Rifki, Ali, un artiste de rue, devant la presse en fin de journée. « J’avais confiance dans cet inconnu » qu’il avait lui-même mis en relation avec François, l’homme qui l’hébergeait avec sa soeur et son neveu. « Il a trahi ma confiance », a-t-il lâché. Quant à la mère de Rifki, très éprouvée par cette histoire et accueillie dans un foyer pour femmes de Rennes, elle s’est refusée à s’exprimer devant la presse.