Alerte enlèvement: Que sait-on du rapt du petit Rifki, quatre ans, survenu samedi à Rennes?
FAITS DIVERS•Une alerte enlèvement a été déclenchée dimanche matin après le rapt de ce garçonnet de quatre ans, samedi…Vincent Vanthighem
«Tout est fait pour le retrouver le plus vite possible… » Procureur de la République de Rennes (Ille-et-Vilaine), Thierry Pocquet-du-Haut-Jussé avait du mal, ce dimanche matin, à cacher son inquiétude après l’alerte enlèvement déclenchée pour tenter de retrouver le petit Rifki, quatre ans, enlevé, samedi, sur la place de la mairie de Rennes.
Les faits : Le suspect connaissait l’enfant depuis quelques jours
Alors que les autorités disposent de signalements assez précis pour tenter de localiser le garçonnet d’origine comorienne et son agresseur présumé, les recherches sont pour l’instant infructueuses. 20 Minutes décrypte les circonstances de toute cette affaire.
A quel signalement répond le petit Rifki ?
Peau noire, cheveux cours, Rifki est un petit garçon de quatre ans d’origine comorienne. D’après l’alerte enlèvement, il était vêtu d’un pantalon, d’un tee-shirt et d’un blouson – l’ensemble de couleur noire – et chaussé de baskets rouges et blanches. Autres signes distinctifs, l’enfant portait une casquette avec une tête de mort et présente une excroissance sur l’oreille droite, selon le ministère de l’Intérieur.
« #AlerteEnlèvement Rifki, 4ans, a été enlevé samedi 15 août vers 14h Pl. de la Mairie à #Rennes http://t.co/en615VChsH pic.twitter.com/C5Pf4TdoAu — Bob le Centriste ن✏ (@BobLeCentriste) August 16, 2015 »
Que faisait-il à Rennes ?
L’enquête doit encore le déterminer. Mais les informations recueillies par le parquet de Rennes laissent entendre que la maman était en visite avec son fils et l’oncle de ce dernier dans la cité d’Ille-et-Vilaine. Ils ne connaissaient a priori pas la ville et étaient hébergés chez une connaissance, un peu à l’extérieur du centre-ville.
Que sait-on du principal suspect ?
Là aussi, les enquêteurs disposent d’un signalement assez précis. « Le suspect, un certain Ahmed, est de couleur noire, 25 ans environ, 1,70m, corpulence mince, avec les cheveux en crête, vêtu d’un jean avec un dessin de lion sur la poche arrière et la jambe gauche, et d’un blouson marron à manches courtes ». Autre élément important, il connaissait a priori l’enfant depuis quelques jours puisqu’il était, lui aussi, hébergé chez la même personne qui a accueilli Rifki, sa maman et son oncle. Le procureur ignore en revanche si cet homme est, lui aussi, d’origine comorienne. Aucune photo de lui n’a pour le moment été diffusée par les enquêteurs.
Dans quelles circonstances l’enlèvement a-t-il eu lieu ?
Il était environ 14h, samedi, quand Rifki se promenait avec sa maman, son oncle, l’agresseur présumé et d’autres personnes dans le centre rennais, sur la place de la Mairie. A un moment, la maman et l’oncle du garçonnet se sont éloignés un peu. Quand ils sont revenus, leurs amis leur ont signalé qu’Ahmed était parti acheter des boissons et qu’il avait pris le petit avec lui.
Pourquoi l’alerte enlèvement a-t-elle été déclenchée si tardivement ?
Tout simplement parce que la mère et l’oncle de Rifki ont d’abord recherché le petit eux-mêmes durant des heures. D’après le procureur, ils sont notamment retournés dans tous les lieux où ils étaient allés dans l’espoir de le retrouver. « Le problème, c’est qu’ils connaissent mal la ville », a déploré le procureur. Leurs recherches ayant été vaines, ils ont finalement avisé un commissariat de la disparition du petit, samedi soir. Ce n’est donc que le dimanche matin que les autorités ont lancé l’alerte enlèvement.
Y a-t-il eu beaucoup d’alertes enlèvement par le passé ?
Déclenchée à 14 reprises depuis sa création en 2005 (13 fois en métropole, une fois sur l’île de la Réunion), l’alerte enlèvement a toujours permis de retrouver les enfants enlevés. Pour autant, les enquêteurs estiment qu’elle est plus efficace si elle est lancée très tôt après la découverte des faits. Dans le cas de Rifki, il s’est passé beaucoup de temps entre son enlèvement, samedi à 14h, et le déclenchement de l’alerte, dimanche à 7h.
Que faut-il faire si vous apercevez l’enfant ou le suspect ?
N’intervenez pas vous-même. « Sivous localisez l’enfant ou le suspect, n’intervenez pas vous-mêmes. Appelez immédiatement le 0800.358.335 ou envoyez un courriel à [email protected] », indique le ministère de l’Intérieur.