Prix du porc: La Cooperl souhaite un retour au marché libre
ECONOMIE•Une table rond sur le porc doit avoir lieu lundi au ministère de l'agriculture...20 Minutes avec AFP
La Cooperl, qui refuse depuis lundi dernier d’acheter au Marché du porc breton (MPB) au prix fixé comme objectif par le gouvernement pour tenter de résoudre la crise de l’élevage, réclame ce samedi dans un communiqué un retour au « marché libre » et des mesures d’urgence. « Cooperl souhaite le retour à un prix de marché libre et des mesures urgentes pour restaurer la compétitivité de la filière porcine française », explique la coopérative.
Cinq questions pour tout comprendre à la crise du porc
Lundi après-midi une table ronde doit se tenir au ministère de l’Agriculture après une semaine sans cotation au MPB, qui fixe le prix de référence au niveau national, suite à l’absence de deux des principaux acheteurs, la Cooperl et Bigard/Socopa, qui refusent d’acheter au prix de 1,40 euro/kg.
« Un système de cotation est pertinent et libre s’il permet d’atteindre le prix d’équilibre entre une offre (…) et une demande (…). S’entendre pour imposer un prix plancher génère un risque perpétuel de "revente à perte" pour les abatteurs qui, en aval, sont exposés à une concurrence européenne pure et parfaite », explique la Cooperl qui réclame aussi la modernisation des règles de fonctionnement du Marché du porc de Plérin (Côtes-d’Armor).
La coopérative précise aussi que mardi, Coop de France (qui représente les coopératives agricoles) et la Cooperl doivent rencontrerl le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Ils demanderont « des mesures concrètes et urgentes visant à abolir les distorsions de concurrence intra-européennes qui minent depuis des années la filière porcine ainsi que des pans entiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire français ».
Le « juste prix » de la viande, ou l’histoire du cochon qui se mord la queue
Ils souhaitent notamment la « mise en place d’une aide européenne d’urgence visant à dégager le marché intérieur de la surproduction conséquente à la fermeture du marché russe », ou encore l’obligation d’un « étiquetage de l’origine des viandes dans les produits transformés » et un allégement des charges sur le travail « pour retrouver une compétitivité face au travail détaché auquel ont recours à grande échelle les opérateurs allemands ».